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Témoigner pour le Christ dans d’autres cultures

Galen Currah
Peut être librement copié, traduit, téléchargé, et distribué.

Il y avait un temps où les chrétiens évangéliques sont partis sur les champs de mission munis d’une formule assez normalisée pour la communication de l’évangile, utilisant principalement des versets tirés du Livre aux Romans. « Tous ont péché … Le salaire du péché c’est la mort … Mais Dieu prouve son amour envers nous, en ce que, lorsque nous étions encore des pécheurs, Christ est mort pour nous… », etc. Ce sont de solides vérités présentées de manière très logique qui ne s’accorde pas avec l’approche apostolique du témoignage.

Or, Paul a écrit ces textes aux croyants déjà nés de nouveau, baptisés et sous les soins pastoraux. Comprendre que le Christ est mort en notre place comme sacrifice pour nos péchés, s’avère souvent précisément cela : une idée compréhensible qui n’égale pas nécessairement la foi. Pour leur part, les apôtres ont simplement raconté les Bonnes Nouvelles, à savoir,  1) Jésus est mort, 2) il est ressuscité et 3) il a promis le pardon et la vie éternelle à tous ceux qui se repentissent et croient. Par son Ordre Suprême, qu’il a donné juste avant de remonter à la gloire, Jésus a souligné ces trois faits historiques comme le message que ses témoins devaient proclamer à toutes les nations (Luc 24 :46 à 48).

Les apôtres ont uniformément souligné la résurrection de Jésus comme point principal de leur témoignage, et également comme le seul moyen par lequel nous puissions recevoir la vie éternelle. Tout comme les croyants participent à sa mort, ils participent également à sa résurrection. Les apôtres ont regardé la résurrection du Christ comme une partie essentielle de son œuvre salvatrice : les croyants reçoivent le pardon par sa mort, et la vie par sa résurrection. Notre Seigneur Jésus le Christ a annoncé qu’il ressusciterait les morts ou bien à la vie ou bien à la malédiction (John 5 :21 à 29). Il a assuré la soeur affligée du mort Lazarre qu’il est lui-même la résurrection et la source de vie éternelle (John 11 :20 à 27). Paul a révélé que notre mort avec le Christ au péché et notre résurrection avec lui à une nouvelle vie sainte, font une œuvre intégrale de grâce affirmée par baptême (Romans 6). Paul a également précisé que notre seul espoir pour atteindre à l’immortalité se trouve dans notre résurrection en union avec le Christ, étant revêtus de son immortalité (1 Cor. 15).

Les missionnaires ont constaté qu’une approche doctrinale au témoignage ne fonctionne pas bien dans les cultures non-occidentales. Moins qu’ils imposent un format standard structuré au témoignage, meieux les gens comprennent le message. La meilleure manière d’épandre la Bonne Nouvelle est simplement de laisser les croyants raconter spontanément — avec la puissance du Saint-Esprit promis par le Christ dans en Actes 1 :8 — ce que Jésus a fait pour sauver les pécheurs et ce qu’il a fait dans leurs propres vies. Dire simplement les nouvelles joyeuses au sujet de Jésus n’exige pas qu’on soit un théologien. Dans les larges mouvements d’implantation d’églises d’aujourd’hui, on observe quatre faits étonnants en ce qui concerne le témoignage :

1) Presque chacun qui vient au Christ l’a fait en raison d’une prière pour la guérison d’un mal physique au nom de Jésus. Un membre de sa famille, ou un proche ami, a été guéri ou libéré d’un esprit mauvais.

2) Presque chacun qui vient au Christ dans une région pionnière l’a fait par l’influence d’un nouveau croyant. Les nouveaux croyants ont beaucoup d’amis non sauvés et peuvent toujours parler avec eux aux sujets spirituels sans hésitation.

3) Presque chacun qui vient au Christ dans un mouvement d’implantation d’églises l’a fait ensemble avec des membres de famille et de proches amis. Leur foi n’est pas une question privée. Dieu regarde la famille comme une unité, et l’amène à la foi en tant qu’une unité, comme Actes 16 : 31 le promet.

Le fond des occidentaux venant d’une culture individualiste, les amène à souligner la foi personnelle et donc ils parlent de Jésus comme « Sauveur personnel », etc. Ceci ne provient pas des Écritures. (Il y a eu un temps où le mot « personnel » a simplement clarifié que nous sommes sauvés par notre propre foi et non pas par celle de nos parents, mais avec temps cela a pris la signification de « privé » ce qui dévaste le témoignage.)

4) La conviction puissante du péché est plus fréquente, et les pécheurs le trouvent plus facile à venir a une foi salvateur permanente, dans un groupe qui est assez petit pour avoir une interaction spontanée, où les croyants pratiquent les nombreux commandements « les uns les autres », telles que s’encourager, s’enseigner, se corriger, se confesser ses péchés les uns aux autres, etc.

Paul a souligné ce phénomène dynamique en 1 Corinthiens 14 :3 et 24 à 26 : « Celui qui prophétise … parle aux hommes, les édifie, les exhorte, les console.… Si tous prophétisent, et qu’il survienne quelque non-croyant ou un homme du peuple, il est convaincu par tous, il est jugé par tous, les secrets de son cœur sont dévoilés, de telle sorte que, tombant sur sa face, il adorera Dieu, et publiera que Dieu est réellement au milieu de vous. Que faire donc, frères? Lorsque vous vous assemblez, les uns ou les autres parmi vous ont-ils un cantique, une instruction, une révélation, une langue, une interprétation, que tout se fasse pour l’édification »

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