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LE DEMON DE LA DEPENDANCE SOPHISTIQUÉE

Copyright © par George Patterson et Galen Currah
Il est permis de reproduire par tout moyen.

Les sages ouvriers en secours et développement évitent d’aider les pauvres de manière à renforcer la dépendance. Il est bien documenté comment les distributions faites de manière imprudentes font aux pauvres perdre l’initiative et le respect de soi ; ainsi grand nombre apprennent à dépendre de la générosité des autres, et la cupidité les amènent à mentir sur leurs besoins. Toutefois, cette grave erreur n’est pas unique chez ceux qui servent les pauvres. L’histoire de l’église et de la mission révèle que la dépendance est tout aussi commune, et s’avère beaucoup plus destructrices, parmi les églises et les croyants qui ne sont pas pauvres. Le démon de la « dépendance sophistiquée » est un invisible membre du conseil consultatif de nombreuses églises, missions et séminaires. Deux problèmes majeurs se posent.

Problème 1. Ce démon murmure toujours le même mensonge : « Il n’y a pas assez d’argent pour faire cela ». Il aveugle les croyants sur le fait qu’ils ont laissé inutilement un manque de moyens matériels les forcer à violer les commandements de Dieu. Par exemples :

Chaque école théologique qui se fait accréditer doit élever ses critères d’admission pour ceux qui peuvent être des étudiants. Ces critères excluent le plus grand nombre de ouvriers chrétiens. Le démon de la « dépendance sophistiquée » murmure à l’oreille des éducateurs : « Il faut poursuivre l’excellence ! » Comme la grande majorité des apôtres, prophètes, évangélistes, bergers et enseignants n’ont pu se permettre de gagner des diplômes réquisites, ils ne peuvent s’immatriculer dans ces écoles. Ceux qui ont les qualifications, mais manquent l’argent pour payer les frais, doivent dépendre des bourses d’études, sinon se laisser glisser profondément dans la dette pour payer les frais de scolarité sans aucune garantie qu’ils seront un jour en mesure de payer leurs dettes. Ceci s’agit d’une forme de l’esclavage.

Solution 1 . Ainsi, ceux qui forment les implanteurs s’église et les bergers dans les mouvements d’implantation d’église en pleine expansion doivent faire en sorte que des « générations » de mentors sont mis en place et que ceux-ci se reproduisent, là où de nouvelles églises se démarrent. La plupart des mentors seront des responsables locaux et des bergers qui en forment d’autres, à leur tour, selon le modèle d’Exode 18 et de 2 Timothée 2:1 à 2. Là où les chaînes d’encadrement s’étendent, et les mentors et leurs apprentis continuent à gagner leur vie, ils ne vont pas plus loin que leurs troupeaux et eux-même peuvent se permettre de les envoyer.

Problème 2. Frank Viola * a identifié plusieurs pratiques d’origine païenne, que les riches églises et missions ont adoptées, des pratiques qui n’ont pas de base néotestamentaire. Il s’agit notamment des chapelles et des bâtiments, le clergé et les évangélistes payés, les costumes et les médias électroniques. À chaque fois que le démon de la « dépendance sophistiquée » exige des objets et des ouvriers coûteux, les ouvriers eux-mêmes cherchent souvent des fonds auprès d’autres organisations et font aux chrétiens leur payer des dîmes et des offrandes fréquentes. Cela, à son tour, a conduit à de nombreux abus frauduleux, y compris des rapports sur le succès du ministère et des théologies douteuses sur Dieu et l’argent. Cela se passe dans tous les pays, non seulement dans les pays en voie de développement.

Solution 2. Ainsi, ceux qui envisagent l’ensemble des pays, des régions, des langues et des tribus devenir disciples de Jésus, ne doivent introduire que des pratiques, méthodes, matériels et équipements que les ouvriers et les croyants locaux puissent se permettre, imiter et transmettre rapidement à d’autres. Ceci pourrait exiger que les croyants se réunissent dans leurs propres maisons et à d’autres lieux, et qu’ils multiplient continuellement de petits troupeaux. Comme une règle de multiplication d’église, il ne faut imposer aux nouvelles églises et aux ouvriers que des pratiques et des méthodes qu’ils peuvent se permettre et peuvent maintenir sans un gros budget ni une longue période de formation. Au contraire, il faut enseigner tous les nouveaux ouvriers à aider les chercheurs et les nouveaux croyants à l’expérimenter la Présence réelle de Jésus-Christ au milieu d’eux et à dépendent principalement des dons de l’Esprit Saint pour accomplir une œuvre durable.

Que les dirigeants chrétiens forment un cercle, se serrent la main et s’accordent, devant Dieu au nom de Jésus, de détecter et de contourner les blocages imposés par le démon de la « dépendance sophistiquée ».

* Frank Viola et George Barna, Pagan Christianity (BarnaBooks, 2008).

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