Gérer le changement
dans les vielles églises
Par
George Patterson, Galen Currah et Ed Aw
Un mot
prophétique, adapté de Gordon MacDonald (Current Thought & Trend,
Avril 1997), reste toujours à jour dix ans après :
Une maxime
avertit : « Si le changement au-dedans d’une organisation se produit
plus lentement que le changement au dehors, alors cet organisation se trouve en
agonie. » Une pensée effrayante ! Votre église ou organisation
fonctionnent-elle tout comme elle a fait depuis plus d’années que vous ne
vouliez admettre ? Beaucoup d’églises perdent leur influence et ne
survivront pas une autre décennie. Les sermons ne touchent souvent pas aux
réalités auxquelles les gens doivent faire face dans le monde actuel.
Cependant, il y a un côté lumineux.
Notre plus jeune génération a un si grand faim du spirituel, elle se trouve si
avide de trouver une communauté de support, et elle s’avère si curieuse de voir
comment l’évangile parle à leurs questions, qu’elle fait naître de nouvelles
églises sans se soucier de retoucher les vielles. Elle tue nos vaches sacrées
et défient nos idées de piété. Elle nous en rend fou. Notre première impulsion
est de la critiquer, la décourager et de la condamner parfois. Toutefois, en
dépit de beaucoup d’erreurs, elle y réussit. Elles nous incitent à voir que le
plus grand de tous les directeurs du changement, c’est l’Esprit Saint, Celui
qui a effectué le changement au Jour de Pentecôte, lors de la Réforme, au cours
du grand mouvement de missionnaire, et dans les nombreux mouvements
d’implantation d’église qui se produisent de nos jours.
S’il y a quelque chose que nous les
plus âgés devons faire, c’est de nous écarter un peu, applaudir, entraîner et
prier en faveur de cette nouvelle génération de penseurs, de communicateurs et
de bergers chrétiens. Faisons comme Moïse envers Josué, Elie envers Elisée, et
Annanias envers Saul.
Votre congrégation ou organisation,
a-t-elle besoin de changement ? Si oui, alors laissez-la y progresser par le
processus à six étapes commun aux efforts menant à un changement soutenable.
Ce ne sont pas toujours des étapes discrètes qui se produisent en ordre fixe;
certaines étapes peuvent se recouvrir. La chose importante est d’amener les
croyants par toutes les étapes; un manque de ce faire risquera de frustrer vos
efforts.
1. Directives pour avertir les
croyants du changement
a) Au
début et pendant le processus entier, demandez à Dieu sagesse et confiance, et
il vous les donnera (Jacques 1:5).
b) Analyser
le problème avant de le résoudre. Bien des églises ne font pas de
changement pour résoudre un problème dévastateur, parce que personne ne l’a
remarqué, ou que personne n’a le courage de recommander un changement. Une
manière de détecter des échecs estropiants est de considérer si votre église
pratique efficacement tous les ministères que le Nouveau Testament exige. (Voir
MentorNet 11.)
c) Soulignez
l’évident. Quel est exactement le besoin de changement ? Énoncez les faits à
plusieurs reprises, d’une manière tellement facilement à comprendre que la
solution s’avère claire, même évidente en soi.
2. Directives pour éveiller l’intérêt
: Aider les croyants à penser aux avantages.
d) Racontez
des exemples d’autres églises ou organismes qui ont fait le changement, sans
cacher les problèmes auxquels ils ont du faire face.
e) Demandez
à ceux pour qui le changement importe le plus, d’en discuter avec leurs amis ;
tenez des séances, si nécessaire.
f)
Défiez les croyants d’une manière positive. Par l’exemple, vous pourriez
demander à des croyants plus âgés de faire un sacrifice pour maintenir leurs
enfants et petits-enfants dans le Royaume de Dieu. Là où il y a un conflit au
sujet des questions non essentielles (comme celles de la musique et des types
de réunions), l’Écriture exige du plus fort de différer au plus faible, pour
éviter de donner offense. Des millions de jeunes gens ont abandonné les églises
de leurs parents, en raison du manque chez ceux-ci d’obéir à cette règle
énoncée en Romans chapitre 14.
3. Directives pour encourager la discussion
: Parlez du temps,
de l’argent et des coûts de la résistance.
g) Évitez
la tentation de ne rien faire que prêcher sur un changement nécessaire.
Stimulez l’intérêt en posant des questions sur le besoin particulier. Pourquoi
ce changement devrait-il se produire ? Expliquez-en les avantages.
h) Quand
les gens citent des problèmes qui pourraient résulter du changement, aidez-les
à peser les conséquences potentielles des problèmes contre les avantages du
changement.
4. Directives pour faire un choix
formel : Les croyants
sont d’accord avec leurs chefs.
i)
Confirmez qui mettra en pratique le changement ou dirigera une église,
cellule ou ministère nouveau. Parlez avec les membres du troupeau pour
identifier ceux qui sont disposés à y aider. Ne construisez pas un avion rapide
ultraléger pour constatez après le fait que personne ne veut le piloter.
j)
Recherchez de nouveaux chefs et ouvriers potentiels plutôt que d’en
surcharger les plus anciens. Pour mettre sur pied de nouveaux ministères, des
cellules ou des églises-filles, laissez les chefs plus expérimentés servir en
mentors aux plus nouveaux dans un environnement de la liberté et de
l’encouragement. Le chef devrait lui-même modeler
ceci.
5. Directives pour mettre en application
le changement : Planifier les détails
et mettre en œuvre le plan
k) Projetez
de petites étapes faciles. Placez les pierres de marche assez proche pour que
personne ne tombe dans l’eau. Permettez que les ouvriers voient du progrès dans
de petits incréments mesurables.
l)
Progressez avec les progressifs. Ne poussez pas les gens à faire ce qui ne
leur intéresse pas. Trouvez ceux qui veulent faire le changement ou veulent
lancer quelque chose de nouveau ; travaillez avec ceux-ci et laissez les autres
se reposer dans des pâturages verts près des eaux tranquilles. Plus tard, quand
tous verront que le Seigneur est à l’œuvre dans le nouvel effort, plusieurs des
croyants passifs embrasseront le changement.
m) Concentrez
publiquement sur un changement voulu jusqu’à ce que le troupeau l’embrasse. Par
exemple, si vous avez récemment lancé des cellules — comme des églises
minuscules au sein d’une plus grande — alors vous devez garder chaud blanc
l’intérêt des gens. Une façon de faire ceci dans une église de cellules est
d’interviewer brièvement, au cours de grandes réunions, des personnes qui ont
éprouvé des victoires dans une cellule. Ce peuvent être de nouveaux croyants,
des gens qui ont été guéris ou des personnes qui ont vaincu l’abus de drogue.
6. Directives pour s’adapter
aux défis inévitables : Faire des ajustements réussis.
n) Gardez
en équilibre le changement et la stabilité. Maintenez les aspects statiques et
dynamiques du corps de Christ. La plupart des personnes perdent l’intérêt au
changement, non seulement quand elles suivent l’ornière, mais également quand
le changement est exagéré ou quand des changements sont faits trop souvent. La
croyance et les objectifs à long terme devraient rester statiques, immuables,
tandis que les méthodes, buts mensuels et structures, devraient être maintenues
dynamiques, régulièrement mises à jour ou même remplacées.
o) Si
vous ne pouvez pas provoquer un changement nécessaire de votre église, alors ne
craignez pas d’entreprendre une œuvre nouvelle. Pensez à une multiplication
positive plutôt qu’à une division négative. Bien des chefs d’églises ont convenus
que certains membres préféreraient un différent genre de vie en assemblée, ou
un modèle très différent de culte, et donc ont encouragé une église-fille ou
des cellules-filles à naître avec l’appui et l’encouragement d’une
congrégation-mère.