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FLEXIBILITÉ DES MODÈLES NAISSANTS DE CONDUITE

Copyright © 2007 par George Patterson, Galen Currah et Ed Aw. Copier librement.

De rigides modèles occidentaux de conduite d’église s’avèrent de plus en plus en désaccord avec de plus flexibles modèles naissants de conduite là où les églises se développent et multiplient. Plusieurs  ont observé que Dieu soulève normalement des bergers et des serviteurs dans les nouvelles églises, comme il l’a promis en Éphésiens 4:11 et 12. Les missionnaires et les implanteurs d’église devraient discerner qui sont ces dirigeants, et coopérer avec l’Esprit Saint en les affirmant et en les formant, même si les nouveaux modèles de conduite ne se conforment pas à l’ecclésiologie traditionnelle.

Les pasteurs et les implanteurs d’église qui suivent les rigides modèles traditionnels en négligeant les directives néotestamentaires obtiennent normalement des résultats sensiblement plus faibles. De tels implanteurs d’église suivent souvent ces règles usées simplement par défaut, ne sachant pas d’autre moyen. Le remède est généralement de suivre les directives libératrices du Nouveau Testament pour la conduite. Ici nous offrons des remèdes utiles à quelques modèles nuisibles communs.

Directive 1 : Laisser servir tous ceux qui répondent aux critères bibliques (Tite 1:5 à 9).

Les nouveaux croyants qui sont chefs de famille devraient commencer tout de suite à paître leurs propres familles, faisant ce que l’Écriture exige des chefs de famille. Souvent, de telles cellules familiales se développent rapidement en église simple, si la structure régissante qui existe les permet de le faire. Paul a fait à Tite nommer des anciens dans les villes de Crète (Tite 1:5). Vraisemblablement, à ce moment-là, ces anciens  dirigeaient des églises de maison et entraînaient d’autres nouveaux bergers dans une ou plusieurs églises de maison. Le point important, c’est que Titus a assuré que les anciens régionaux guident le développement du nécessaire dans leur secteur.

Il faut autoriser les apprentis dirigeants à exercer les responsabilités pastorales. Des numéros précédents de MentorNet ont préconisé nommer rapidement des apprentis bergers dans les nouvelles congrégations et cellules. De tels bergers peuvent être des croyants plutôt récents qui n’ont pas encore de qualifications pour être consacrés, ainsi certains appellent de tels « anciens temporaires » qui pourraient plus tard devenir qualifiés pour servir en anciens consacrés. Certes, cette pratique pourrait clocher avec un cours d’ecclésiologie (la doctrine de l’église) enseigné dans les séminaires du type occidental, parce que quelques écoles enseignement leurs traditions dénominatives plutôt que des observations faites sur la façon dont les églises se développent et se reproduisent dans les mouvements d’implantation d’église qui suivent plus étroitement un modelé néotestamentaire.

Directive 2 : Adapter les modèles de conduite selon les besoins locaux et courants.

Suivez ce que l’Esprit de Dieu est en train de faire, plutôt que des formes strictement occidentales. Les ouvriers chrétiens occidentaux veulent définir le terme biblique « église » selon des catégories nettes, distinctes et conformées. Cependant, les mouvements d’implantation d’église rendent de telles définitions rapidement désuètes, parce que l’église dans un secteur est simplement ce qu’elle est. Les anciens dans un mouvement d’implantation d’église peuvent servir une ou plusieurs églises ; et une simple église minuscule de maison peut avoir un ancien unique ou plus d’un ancien ; et ainsi de suite. Dans tous les cas, l’essentiel c’est que les anciens paissent le troupeau de Dieu !

Évitez une adhérence dogmatique à un système unique de conduite d’église. La théologie systématique occidentale enseigne trois genres de « gouvernement » : l’épiscopal (catholique et anglican), le presbytérien (reformé et méthodiste) et le congrégationnel (baptiste et indépendant). Au cours de l’histoire, ces trois formes ont surgi là où les gouvernements civils ont pratiqué une forme correspondante : l’épiscopal dans l’empire romain, le presbytérien en Écosse, et le congrégationnel parmi ceux qui ont réclamé plus de démocratie. Là, les théologiens ont défini les anciens, évêques, pasteurs et les diacres selon des catégories rigides adaptées au genre de gouvernement que leur dénomination a approuvé, classant les ouvriers selon certaines définitions de mots grecs trouvées en dictionnaires plutôt qu’en fonction des pratiques néotestamentaires. Malheureusement, de telles définitions ont permit de créer des positions d’élites que le clergé, affamé de puissance, a réclamée.

Le Nouveau Testament offre un aperçu sur chacun des trois formes classiques de gouvernement. Paul a dit à Tite (1 : 5) de nommer des anciens dans toutes les villes de Crète, reflétant une forme épiscopale, parce que, comme Paul a clarifié dans le même verset, les églises très jeunes « bébés », avaient besoin d’une autorité extérieure expérimentée comme Tite qui établirait et formerait leurs dirigeants. En Actes 15, des anciens venus des églises plus mûres se sont réunis pour traiter d’une question commune, reflétant un gouvernement du type presbytérien. En Actes 13:1 à 3, les croyants d’Antioche ont commissionné des dirigeants d’une manière qui suggère un gouvernement congréga­tionel dans une église mûre, capable de l’autonomie, ayant des responsables compétents. Ces modelés néotestamentaire sont des adaptations aux conditions de temps et d’endroit, car « là où est l'Esprit du Seigneur, là est la liberté » (2 Co 3:17).

Directive 3 : Laisser servir tous ceux que Dieu a doués sans leur imposer de règles humaines.

Laissez les croyants examiner leur don de l’Esprit en servant de différentes manières au sein des églises et cellules nouvelles où il y a toujours beaucoup d’opportunités pour de nouveaux ouvriers. Le Nouveau Testament permet aux nouveaux responsables de faire des erreurs, et tous les responsables en font.  Exiger l’excellence dans le ministère paralyse rapidement le travail de Dieu !

Soyez alerte pour identifier les  nouveaux ouvriers que Dieu a doués pour paître les troupeaux. Certaines traditions et catégories occidentales limitent la conduite des églises aux ecclésiastiques professionnels, sous un genre de comité ou de conseil régnant d’anciens, de prêtres ou de diacres. Ces chefs pourraient être élus ou nommés par un autre conseil, un évêque, ou vote congrégationnel; ils surgissent rarement dans les congrégations de manière biblique, en manifestant simplement un don de l’Esprit et en gagnant d’autres à la foi.

Les règlements de bien des églises de type occidental stipulent l’élection d’un certain nombre de dirigeants d’église pour un terme limité d’années. Par l’exemple, une constitution d’église peut décréter un conseil de sept anciens, élus à une limite de trois ans. Cependant, l’Écriture exige que les anciens servent en pasteur (1 Peter 5:1 à 4), un ministère de don de l’Esprit que Dieu peut distribuer le don pastoral à seulement six personnes, ou à huit ! En outre, Dieu pourrait ne pas enlever ce don au bout des trois ans ! De telles règles humaines pour la conduite ont souvent pour résultat d’écarter les directives scripturales et de causer par la suite beaucoup de peine.

Directive 4: Les chefs régionaux s’adaptent aux cultures locales et aux autorités hostiles.

Laissez se développer des modèles flexibles et libérant de conduite à un niveau régional. Établissez l’organisation locale et régionale d’église sur les personnes que Dieu a soulevées comme responsables. Une des meilleures manières de ce faire est de faire développer une camaraderie interactive entre les églises et leurs membres, évitant les élections, les règles et les documents qui transformeraient un tel corps régional en entité politique. MentorNet 47 a traité des faisceaux d’églises, précisant comment le Nouveau Testament a employé le mot « église » de temps en temps pour plusieurs églises de maison prises ensemble. Les explications occidentales limitent souvent le mot « église » à (1) une congrégation locale, église de maison ou cellule et (2) le corps universel du Christ lequel inclut tous les croyants, vivants et morts. Cependant, dans les mouvements d’implantation d’église, les observations indiquent que les faisceaux d’églises fonctionnent souvent en harmonie étroite, pratiquant les commandements  interactifs du Nouveau Testament, « les uns les autres », non seulement au sein des congrégations mais également entre elles.

Beaucoup d’enseignement au sujet de la conduite d’église a résulté de l’expérience des occidentaux dans leurs dénominations traditionnelles. Ainsi, les missionnaires occidentaux, et les ouvriers non-occidentaux enseignés par eux, discutent longuement de comment organiser les nouvelles églises. Typiquement, ils fixent des normes non-bibliques pour les nouveaux responsables, lesquelles peuvent inclure une éducation à l’occidentale, la maîtrise d’une langue officielle, un budget qui assure les salaires, des essais doctrinaux systématiques qui reflètent une vue unique de leur organisation, et conformité aux conditions arbitraires. Tandis que ces traditions occidentales peuvent ne pas être « erronées » dans toutes les circonstances, en faire des exigences dans les mouvements d’implantation d’église étouffe l’écoulement de l’évangile et arrête l’implantation d’église là où les croyants locaux ne peuvent ou ne veulent pas s’y conformer.

Les faisceaux interactifs de cellules ou d’églises simples fournissent la responsabilité, l’encouragement mutuel et l’édification, s’avérant uniformément être une dynamique puissante qui fait aux églises multiplier et aux chefs d’église mener une vie sainte. En revanche, les observations prouvent que les congrégations qui travaillent indépendamment deviennent tôt ou tard invétérés et légalistes relatif aux règles qu’elles s’établissent.

 

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