MentorNet # 58
Ne pas laisser les lois gouvernementales supplanter les directives divines
Copyright
© 2008 par
Galen Currah, George Patterson et Edward Aw
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Patterson se souvient: « Un prêtre catholique m’a grondé une fois pour avoir démarré des églises ‘ non autorisée ’ dans sa paroisse hondurienne. Il a fait valoir que nos églises n’ont pas de légitimité parce qu’aucun gouvernement ne les a jamais officiellement approuvées. » Beaucoup de protestants font des hypothèses analogues sans s’en rendre compte. Les chrétiens occidentaux rendent souvent grâce à Dieu pour leur liberté, se félicitant de ce que leurs églises ne sont pas maltraitées par un gouvernement hostile, comme dans de nombreux pays de l’est. Mais, n’est-ce pas que bien des gouvernements bien intentionnés de démocraties occidentales aient également causé des églises à être organisées par inadvertance de manière nuisible ? Seigneur, accorde-nous la sagesse et le courage de répondre honnêtement à cette épineuse question !
La situation
Nous devons admettre certains faits douloureux avant que l’on puisse penser de façon judicieuse sur le contrôle exercé par l’État:
Dans l'est, les églises illégales, non enregistrées, dans des pays comme la Chine, la Corée du Nord, le Bangladesh, l’Inde du Nord, le Myanmar, et d’autres, sont généralement plus énergiques et gagnent beaucoup plus de gens à Christ que les églises enregistrées qui se sont soumises au contrôle de l’état.
Dans l’ouest, si les églises veulent se mettre à l’abri de l’impôt et jouir d’un statut d’exonération fiscale pour les donateurs, les gouvernements exigent qu’elles s’enregistrent légalement, forment un conseil d’administration qui représente l’église devant l’État, et rédigent des règlements qui incarnent des politiques qui garantissent le respect des exigences de l’État. (Même les experts en ecclésiologie omettent souvent de discerner comment les politiques dictées par l’état sont souvent en conflit avec les lignes directrices scripturaires relatives à organization de l’église.)
La désignation des membres du Bureau pour une durée déterminée ouvre la porte à une mentalité et à une structure institutionnelles. Par exemple:
Bien que l’écriture affirme que les dons de Dieu sont permanents (Romains 11:29), des églises élisent souvent des anciens pastoraux pour une durée déterminée de mois ou d’années.
Bien des congrégations supposent que leur statut juridique et leur constitution d’église leur donne le droit de régler les questions spirituelles à la majorité des voix dans les réunions d’affaires. Ainsi, les croyants prennent souvent des décisions de caractère pastoral qui aurait dû être décidées par des anciens pieux et expérimentés. Combien d’églises ont gravement souffert à cause d’une petite querelle au cours de ces réunions d’affaires !
L’histoire de l’Église ne mentionne aucun édifice d’église pendant près de trois siècles après Jésus-Christ. Le Livre des Actes et les lettres de Paul révèlent que les églises se sont réunies normalement dans les foyers de particuliers. Le mot « église » (ekklesia) signifie souvent un groupement régional de petites églises maison, qui n’est ni une congrégation ni l’Église universelle. Les exigences de l’état pour l’enregistrement poussent toujours les croyants vers une mentalité de « grande église ». On a besoin d’administration, de trésorier et de statuts associés à un corps plus grand que l’église maison. En revanche, une église « simple » devrait essayer de rester assez petits pour que ses membres puissent mettre en pratique les nombreux commandements réciproques du Nouveau Testament, tels que « instruisez-vous et exhortez-vous les uns les autres » (Col. 3:16).
Samuel Wang puise dans sa vaste expérience en Chine: « Tandis que les églises enregistrées prennent le gouvernement pour chef et appliquent sa politique religieuse en tant que ligne directrice pour la gestion de l’église, les églises maison ont Jésus-Christ pour Chef et gèrent ses églises selon les principes énoncés dans la Bible ».
Action corrective
Les grandes églises peuvent fonctionner sur deux niveaux, un niveau qui répond aux exigences gouvernementales, et un autre niveau où ses bergers suivent le Nouveau Testament. Pour fonctionner sur tous les deux niveaux, il faudra de la prière et des ajustements parfois douloureux; ce n’est pas facile de remédier des traditions et des procédures de longue date.
Les petites églises peuvent s’unir en organisme régional qui soit assez grand pour satisfaire les exigences de l’état, tout en pratiquant des lignes directrices du Nouveau Testament. Pour ce faire, il faut des dirigeants courageux qui confirment fermement et appliquent soigneusement les principes organisationnels du Nouveau Testament.
Lignes directrices organisationnelles néotestamentaires
Les bergers consciencieux doivent conduire, ou permettre à d’autres de conduire, de petits groupes d’une certaine forme, tout comme le mentor Jethro a conseillé son beau-fils Moïse (Exode 18). Ces groupes doivent être suffisamment petits pour que tous ceux qui sont présents peuvent se parler, s’exhorter, s’édifier et se consoler les uns les autres (1 Cor. 14:3, 24 à 26).
Les anciens pastoraux doivent partager entre eux les responsabilités pastorales. Pour chaque pasteur professionnel, hautement qualifié, qui travaille à plein temps, il convient également de faire des dizaines de bergers laïcs auto-soutenus qui s’occupent de petits groupes interactifs. Une grande église devrait organiser des groupes cellules qui sont de petites églises à l’intérieur de la grande église.
La vie interactive du corps d’église telle que décrite dans 1 Corinthiens 12 et Éphésiens 4, implique que les croyants, qui ont de différents dons de l’Esprit, se tiennent en service les uns des autres, dans un corps étroitement soudé. Le modèle institutionnel de l’Église annule souvent ce genre de service en créant des programmes et départements spécialisés, regroupant ceux qui ont un même don. Vous devez corriger ce problème en formant des groupes cellules qui comprennent des croyants qui ont des dons différents, et en favorisant une interaction entre les groupes.
Les anciens d’église ont au moins cinq responsabilités devant leur Seigneur Jésus-Christ: 1) enseigner la pure doctrine, 2) sauvegarder l’unité, 3) maintenir l’ordre, 4) gérer honnêtement les finances, et 5) résister aux loups. Le tentateur lance un appel à la chair humaine et fausse les cinq responsabilités en cinq craintes, de sorte que l’on ait peur que le partage de l’autorité ne 1) conduise à de fausses doctrines, 2) cause des divisions, 3) compromette la qualité, 4) coûte trop cher et 5) expose les croyants à la critique ou à la persécution. Les « statuts » de nombreuses églises prévoient des obligations légales des officiers d’église sans même mentionner leurs responsabilités bibliques. Même les responsables se trouvent souvent pris au piège et se laissent compromettre gravement par les structures qu’ils bâtissent.
Un recours dans cette situation est de donner beaucoup plus d’attention et d’autorité aux lignes directrices bibliques et historiquement éprouvées, dans la surveillance du troupeau de Dieu, lesquelles rendent constamment les églises plus saines.