MentorNet # 71
Intégrer la guérison avec l'évangélisation et
l’implantation
d’église
Copyright © 2010 par Bruce G.
La permission est accordée de traduire, reproduire, distribuer et
vendre.
Introduction. Les lecteurs de MentorNet connaissent bien le rapport entre la manière dont Dieu agit par le biais des «signes et des prodiges» dans de nombreuses régions du monde où les ouvriers chrétiens observent la guérison et la délivrance ouvrir des cœurs à l'Évangile et en fermer d'autres. Même des praticiens expérimentés dans de tels ministères admettent qu'il y a beaucoup qu'ils ne savent pas sur la guérison divine. MentorNet souhaite que les lignes directrices suivantes vous aident à intégrer plus efficacement la guérison et la délivrance dans votre ministère existant sans y importer de théologie douteuse.
1. Mettre en pratique toutes les paroles de Jésus. Une des choses les plus importantes que nous les ouvriers chrétiens puissent faire à cet égard est d'appliquer à nous-mêmes les paroles que Jésus a prononcées à ses premiers ouvriers. Christ a délégué à ses ouvriers son autorité sur les maladies et sur les mauvais esprits (Matt 10 : 1 et Luc 9 : 1). Puis, il les a envoyés proclamer la Bonne Nouvelles en guérissant les malades et en chassant les démons (Matt 10 : 8 Luc. 9 : 2). Selon le livre des Actes, le Christ étant retourné auprès du Père, ses disciples ont continué d'utiliser ce pouvoir pour conduire des gens à la foi. Puisque le Nouveau Testament ne donne aucune indication de ce que Jésus aurait ensuite retiré ce pouvoir à ses disciples, nous aussi, nous pouvons exercer cette autorité donnée par Jésus, tout comme ses apôtres le faisaient (Matt 18 : 18-20, Jean 14 : 10-13 ; 15 : 7-10; Eph 1.15-23; 2 : 20-21; 3 : 14-21; 1 Cor 12.7-10; Jac 5 : 13-20).
Maints ouvriers chrétiens, surtout non-occidentaux, embrassent facilement cette approche. J'ai demandé à un groupe d’implanteurs d'église en Asie du Sud, comment ils forment de nouveaux ouvriers. Ils ont répondu que dans la formation de jeunes ouvriers la guérison et la délivrance se présentent comme une pratique normale, et que les deux tiers des églises maisons dans leur réseau se sont démarrées suite à une manifestation du pouvoir du Christ sur la maladie ou sur les esprits impurs. Ils ne considèrent pas cela comme quelque chose d’inhabituel, pas plus que les personnes pour qui ils font ce ministère.
2. Appliquer hardiment l'autorité du Christ. Tandis que Dieu répond gracieusement à de nombreuses pétitions pour la guérison et la délivrance, il y a un autre aspect du ministère de guérison qui mérite l'attention. Selon les épisodes des Évangiles et des Actes qui enregistrent la guérison ou la délivrance, plutôt que d’adresser des pétitions au Père pour qu’il rende sains les malades, le Christ et ses disciples ont parlé directement, avec autorité, aux malades et à leur état, ou aux esprits mauvais qui y étaient impliqués. Le Christ n’a pas dit que ce soit la seule approche à prendre, mais c’est l’approche enregistrée dans les Évangiles et les Actes. C'est également l'approche usuelle de ceux avec qui j'ai travaillé en Asie du Sud et en Afrique orientale. Dans ces régions, on entend peu de prières de pétition, car l’approche habituelle des ouvriers chrétiens est d'exercer l'autorité déléguée du Christ, comme ses premiers disciples le faisaient. Certes, ils voient régulièrement les malades guéris et les opprimés livrés. De même, lorsque j’ai commencé à traiter les maladies et les démoniaques de cette façon, moi aussi, j’ai commencé à voir nettement plus de personnes guéries.
Ce ministère par autorité peut bien exiger que l’on prie durant de longs moments ou parler à plusieurs reprises un mot de commande, selon le cas. En Asie du Sud, une femme qu’on a amenée à moi pour la prière ne pouvait voir que des ombres claires et foncées. J'ai passé une minute à commander la cause de l'aveuglement de partir, au nom de Jésus, et que sa vue devienne claire et nette. Je lui ai alors demandé ce qu'elle pouvait voir, elle m’a répondu qu'il y a eu une certaine amélioration de vue. J'ai répété cette opération à deux reprise, jusqu'au moment où elle a signalé qu'elle pouvait lire les lettres sur une affiche située à plus de dix mètres. Cela me rappelle de comment le Christ a dû mettre les mains deux fois sur un aveugle (Mc 8 : 23-25). Encore une fois, bien qu'il n'y ait pas de commande directe du NT à prendre une approche ou l’autre, je suggère que l’on étudie tous les passages pertinents du NT, en demandant à l'Esprit Saint laquelle approche à suivre.
3. Persévérer et œuvrer en équipe. Les premiers disciples étaient des stagiaires qui n’ont pas toujours vu se produire de résultats escomptés, comme enregistré en Luc 9 : 37-43. Aussi de nos jours, de nombreux ouvriers ne voient que peu ou pas de résultats, lorsqu’ils commencent un ministère auprès des malades et des opprimés. Ceux-ci doivent continuer d'essayer, sans se décourager, croyant qu'ils verront des résultats s'ils persévèrent. Il peut être très utile de parler à ceux qui obtiennent de bons résultats dans le traitement des maladies ou des démoniaques. La prière en groupe pour les malades peut s’avérer très efficace, si le temps et les circonstances le permettent. Aussi, veuillez garder un œil ouvert pour des occasions d’œuvrer aux côtés de quelqu'un qui a un ministère de guérison par la foi, ou d'inclure de tels gens dans votre équipe du ministère. La combinaison de la guérison avec un ministère de la Parole peut s’avérer exceptionnellement puissante.
4. Chercher ceux que vous pourrez servir. Vous verrez plus de gens mis en liberté, si vous cherchez plus d'opportunités d’avoir un ministre à leur intention. Quand d'autres sauront que votre équipe a ministère de guérison, vous aurez des occasions de montrer que le pouvoir du Christ pour guérir est le même hier, aujourd'hui et éternellement. De nombreux ouvriers à qui j'ai parlé en Asie du Sud passent par les quartiers et les villages à la recherche d’une «maison de la paix», en disant aux gens que l’on prie Dieu de bénir les gens, ce qui inclut la prière au nom de Jésus pour les malades ou pour les diabolisés. Très souvent, ils sont accueillis dans un foyer qui s’avère une maison de paix dans laquelle ils auront l’occasion de démarrer une église.
5. Traiter la personne intégrale. Alors que Dieu guérit qui et quand il veut, certains facteurs se voient souvent dans la vie de ceux qui souffrent de la maladie ou du démonisme. Lorsque ces facteurs sont traités, les secours peuvent rapidement en suivre. Si le temps et les circonstances le permettent, faites face à la présence possible de ces choses. Ces facteurs comprennent le refus de pardonner et l'amertume, la colère et le ressentiment, du péché connu ou désobéissance, la participation antérieure à l'occultisme, aux fausses religions, et à d'autres pratiques spirituelles insalubres. Amenez les personnes malades ou opprimées à se repentir de leurs péchés, à pardonner et à libérer d’autres, ou à abandonner les pratiques méchantes. Cela peut conduire à une guérison sur le champ.
6. Vivre avec l'inconnu. Personne ne nierait qu’il y ait du mystère qui entoure la guérison. Certaines affections peuvent être causées par un conflit spirituel ou un facteur inconnu comme choix de style de vie. Le mépris entre croyants dans la communauté chrétienne primitive a une fois abouti à des maladies, voire des décès (1 Cor 11 : 30). En poursuivant un ministre pour les malades, vous ferez parfois face à des gens qui ont une foi sincère et ne sont pas, pour autant, guéris. Même Paul, faiseur de miracles qu'il était, a une fois dû laisser malade son collaborateur Trophime à Milet, tandis qu'il est parti ailleurs.
Il est souvent difficile de comprendre pourquoi certains croyants ont un grand succès dans l'administration de la guérison, tandis que d'autres, tout aussi engagés, ne voient que des résultats modestes. Il est facile de se sentir gêné (pour soi ou pour Dieu) lorsqu’un malade n'est pas guéri. Dans ce cas, il est bon de rappeler que l'amour et les soins que vous montrez pour le malade peuvent avoir un grand impact sur toutes les personnes présentes. Néanmoins, nous, croyants, convaincus que «la gloire de Dieu, c'est de cacher les choses» (Pro 25 : 2), nous gardons la foi, confiant de la bonté et de la grâce de Dieu, même dans la souffrance physique.
7. Honorer le Christ et bénir les maisonnées. Certaines gens, après avoir été guéris, peuvent failler de persévérer dans la foi et l'obéissance au Christ. Que la guérison se produit ou non, votre objectif doit toujours être d'inciter les maisonnées à devenir des disciples affectueusement obéissantes à Jésus. La guérison, les signes et les prodiges ne doivent pointer qu’au Guérisseur et Sauveur, le Seigneur ressuscité du Ciel et la Terre.
Conclusion. La guérison est l’un des nombreux ministères qui peuvent ouvrir les cœurs et les vies à l'Évangile. «Jésus … allait de lieu en lieu en faisant le bien et en guérissant tous ceux qui étaient sous oppression du diable» (Actes 10 : 38). Même si vous ne pourriez reproduire les résultats de Jésus, en général pour des raisons inconnues, vous pourrez toujours élargir la portée de votre ministère et bénir davantage de monde en mettant en pratique ses paroles, à son exemple.