Chapitre 5

Développement de la conduite:
Accomplir la vision

En son manuel sur le développement de la conduite, le Révérend Fred Deegbe d’Accra a écrit:

La conduite est nécessaire pour accomplir un but. Pour obtenir des résultats. Une partie importante du plan de Dieu est que son travail sera effectué par des personnes guidées et autorisées par l’Esprit Saint. Dieu choisit des gens et les charge d’effectuer des tâches spécifiques, afin d’accomplir ses buts à lui.1

Chaque dirigeant que j’ai interviewé a convenu que la bonne conduite est nécessaire pour que le ministère des groupes de maison réussisse. Non seulement a-t-on besoin de conduite qualifiée mais de source continue de nouveaux dirigeants. Une grande partie de l’énergie de chaque membre du personnel directeur est dépensée dans la recherche et le développement de nouveaux dirigeants.

Églises de Caracas
Développer des dirigeants selon les besoins perçus

De par la question 18 du questionnaire, nous avons appris que 23 pourcent des répondants dirigent actuellement des groupes de maison, alors que 69 pourcent ne le font pas. Les autres huit pourcent n’ont pas répondu à cette question.

Caracas — Dios Admirable
La piété est la première discipline de la conduite

Le ministère des groupes de maison, ainsi que le développement de conduite qui l’accompagne, est une importante emphase relativement nouvelle à Dios Admirable. Depuis que le ministère des groupes de maison a commencé de porter ses fruits et de se développer, on a reconnu le besoin de nombreux nouveaux ouvriers dans des positions de conduite. La directrice du ministère des groupes de maison, Nelly Sanchez, raconte comment les dirigeants ont été sondés. On leur a fournit une liste de 52 sujets auxquels ils pourraient ressentir un besoin de formation, en leur invitant à en choisir 12. Ils pouvaient également ajouter des sujets à la liste. Les sujets prioritaires ont été enseignés depuis, ou seront bientôt enseignés aux chefs des groupes de maison.

1)    Comment faciliter le partage — la dynamique du groupe

2)    Comment diriger une réunion

3)    Méthodes de recrutement — comment faire entrer dans le groupe de nouvelles personnes

4)    Comment démarrer de nouveaux groupes

5)    Formation des apprentis chefs

6)    Identifier et développer les dons de l’Esprit

7)    Liberté chrétienne — l’expérimenter dans la prière

8)    Comment faire des disciples —le fonctionnement du discipolat dans les groupes de maison

Les chefs des groupes de maison se réunissent mensuellement pour deux heures. On met une heure à revoir la vision et une autre à la formation. L’heure de formation inclut tous chefs des groupes de maison et traite des matières listée ci-haut. L’autre heure, on se divise en tribus pour partager ses défis, besoins de prière, et vision pendant que l’on traite des besoins des chefs des groupes de maison.

Des gens se portent volontaires en conduite. Cependant, s’offrir ne signifie pas nécessairement que l’on devienne dirigeant. Un dirigeant potentiel doit déjà assister à un groupe de maison. La personne doit également avoir suivi le cours de formation que l’église dispense sur la préparation et la conduite d’une étude biblique, aussi bien que son cours de discipolat. En plus, le chef potentiel doit commencer en tant qu’apprenti. Sans équivoque, des gens se sont levés devant ce défi, vu le nombre d’apprentis dans les églises de Caracas.

Caracas — Église Las Acacias
Les dirigeants se reproduisent en dirigeants

Sam Olson a énoncé que les groupes de maison sont le rez-de-chaussée du ministère entier. Tous ceux qui ont un ministère, qu’ils soient salariés ou non, proviennent des groupes de maison. Sa vision est que le ministère des groupes de maison s’étende toujours, et une conduite qualifiée en est une clef. Il forme ses propres chefs des groupes de maison, mais ses efforts incluent plus que cela.

Il y a deux façons de former des dirigeants. D’abord, dans l’église. La formation générale des dirigeants est à la disposition de tous les membres d’église en dépit de leur niveau d’instruction. La formation a été développée par un spécialiste; c’est un programme continu de trois ans. Environ 300 personnes y sont impliquées. Cette formation de base devient la plateforme d’autres programmes de formation dans d’autres secteurs spécialisés, particulièrement les ministères professionnels.

En second lieu, il y a un séminaire en ville dont je suis président du conseil d’administration. Cinq chefs de dénomination ont fondé ce séminaire en 1982 à 83. Il dispense des cours 5 ou 6 jours par semaine, le matin, l’après-midi et le soir. Environ 200 étudiants venant de 70 églises y sont inscrits. Le conseil représente 10 à 15 dénominations.2

Olson pense que l’Église Las Acacias est un bon modèle de la conduite décentralisée. L’église est divisée en petits «morceaux» dirigés par différents individus, ce qui aide à modérer la tendance sociale vers une forte conduite autoritaire.

Mirtha Villafane,3 dont le secteur est l’un des plus rapidement grandissants de la ville, a dit de son rôle dans le développement de conduite: «Je développe des dirigeants. Je suis également pasteur ou berger pour eux. Une chose que j’impose et encourage c’est qu’ils délèguent». Elle tient une session de formation des dirigeants le lundi soir où elle est habituellement l’entraîneur. Elle estime qu’une bonne formation crée l’unité. Son secteur a 36 groupes de maison et on y en démarre quatre à six nouveaux par mois. À cette allure, on atteindra le but de 92 groupes de maison vers la fin de l’année. Mirtha remercie le développement de conduite et la prière pour être deux raisons principales de la croissance.

Les groupes peuvent échouer. Lorsque Mirtha est devenue coordonnateur de secteur il y a trois ans, il y avait quatre groupes de maison. «Tous étaient malades», a-t-elle énoncé. Elle a prié que le Seigneur y agissent. Il a agit et les groupes se sont tous effondrés. «À partir de là», a-t-elle dit, «les groupes se sont multiplié à notre niveau actuel de 36 groupes». La conduite est souvent le problème lors d’un échec, aussi bien que la clef au succès. Elle a cité l’exemple d’une femme de 26 ans responsable d’un groupe de femmes dans leurs 50 ans. Ceci n’a pas marché, parce que le chef ne pourrait diriger des gens qui ont eu tellement plus d’expérience de la vie que lui. Mirtha reconnaît le besoin de différents genres de groupes pour atteindre de divers segments de la société.

Chaque mardi soir on tient quelque forme d’activité pour le développement de conduite pour les groupes de maison:

1)    Un mardi, tous les chefs de noyau, de paroisse, et de secteur rencontrent le Pasteur en chef.

2)    Un autre mardi, tous les chefs de noyau et de paroisse rencontrent leur chef de secteur.

3)    Un troisième mardi, tous les chefs de maison et de noyau rencontrent leur chef de paroisse.

4)    Un dernier mardi, tous les chefs de maison rencontrent leur chef de noyau.

J’ai assisté à une réunion d’un chef de paroisse avec les chefs de noyau et les chefs des groupes de maison. Le format de la réunion a été celui d’un groupe de maison. La différence principale a été le temps donné au partage, qui a traité des victoires et défies des chefs des groupes de maison. J’ai interrogé plusieurs chefs au sujet de la valeur de la réunion. Ils ont répondu qu’ils s’encouragent les uns les autres à rester dans le ministère, et également que l’on s’y dote de nouvelles idées.

Chicago — Église communautaire de la nouvelle vie
Amour pour les personnes, une partie importante du développement de nouveaux dirigeants

Tony, un chrétien mûr, est à l’Église de la nouvelle vie depuis plus de 20 ans. Karen et moi, nous avons assisté au groupe de maison que Tony dirige avec son épouse, Linda. Il a fait preuve d’une attitude détendue avec les jeunes hommes présents et avec nous. Il nous a salués chaudement, avec une grande étreinte. Il a plaisanté avec les plus jeunes hommes. Alors, il a habilement tourné la conversation à des sujets plus sérieux.

«Regardez ceci,» m’a-t-dit, «le Seigneur nous a donné trois aides dans notre groupe». Chacun des trois se prépare pour devenir dirigeant de groupe de maison, parce que son groupe est grand et s’accroit. Il est évident que pour Tony la croissance des dirigeants est une clef à la croissance des groupes de maison.

En les semaines suivantes, je suis resté en contact avec le groupe de Tony. Au moins deux nouveaux groupes ont été démarrés à partir du groupe que nous avons visité, et sa petite salle de séjour reste pleine de nouveaux-arrivant. Tony est un chef efficace qui fait le travail d’un conseiller et d’un mentor pour les nouveaux groupes de maison qui sont nés du sien.

La question 18 du questionnaire indique que Tony est un des 29 pourcent des répondants qui dirigent un groupe de maison, alors que les autres 71 pourcent ne le font pas. Le fait que j’aie distribué le questionnaire dans une conférence pour chefs des groupes de maison, aussi bien que dans sept cellules, a haussé ce nombre en proportion au nombre réel de chefs.

«Les chefs des groupes de maison sont les héros de notre église», a énoncé Dave Garrett. Chaque nouveau groupe de maison et son chef sont consacrés à Dieu devant l’entière assistance au culte de célébration du dimanche matin. Deux fois par an, tous les chefs et adjoints des groupes de maison sont présentés et commissionnés lors du culte de célébration du dimanche matin.

Une clef pour avoir de bons chefs des groupes de maison est le Pasteur de zone. Les Pasteurs de zone sont bien responsables de la formation des chefs de maison; tout de même le Pasteur en chef, le Pasteur de zone, les conférences, des lectures appropriées, et des spécialistes externes, tous contribuent au développement des chefs. Deux fois par mois, le Pasteur de zone rencontre les chefs de sa zone pour une formation continue. Chaque semaine, il passe en revue les rapports hebdomadaires pour en apprendre les victoires et les défies, et il fait un appel téléphonique à chaque chef de groupe.

Par des conversations avec Tony et Dave, j’ai appris que chacun a changé d’emphase ministérielle depuis qu’il est entré dans le ministère des groupes de maison. Tony a affirmé qu’il met beaucoup plus de temps à former des membres de son groupe qui deviendront chef de groupe. Il est un modèle et un mentor pour eux. Dave a dit: «Mon but a changé. À présent, j’aide les groupes à multiplier. Mon travail en tant que Pasteur de zone, est de servir de ressource pour les chefs de groupe. Eux, ils sont de bons chefs et je n’ai qu’à les encourager davantage».

En plus de leurs rencontres avec les Pasteurs de zone, les chefs des groupes de maison assiste deux fois par an à une conférence d’une journée. L’église loue une salle de conférence d’hôtel. Tous ceux qui sont impliqués dans la conduite des groupes de maison y assistent, y compris le personnel pastoral, les chefs d’équipe, les chefs des groupes de maison et leurs adjoints, et même ceux qui examinent ce ministère. Souvent des gens d’autres églises et même d’autres pays y assistent.

Ce mélange de soins personnels de surveillance et d’enseignement formel a pour effet que les gens entrent rapidement et efficacement dans la conduite des groupes de maison. La majeure partie des personnes qui fréquentent le groupe que Ralph dirige à présent, sont de nouveaux croyants. Il connaît le Seigneur depuis environ trois ans, mais dans son groupe de maison il est le membre aîné dans la foi. Ce croyant relativement nouveau peut modeler une conduite efficace en raison de la conduite qu’il a vue modeler.

Moscou — Église Rosa
Les gens veulent un chef qui co-souffre avec eux

Selon les réponses données à la question 18, 26 pourcent des répondants de Moscou sont chefs des groupes de maison alors que 74 pourcent ne le sont pas. Certains dirigeants sont chefs de zone aussi bien que chefs des groupes de maison.

Nous avons assisté samedi soir à une réunion des dirigeants de l’Église Rosa. Cette assemblée hebdomadaire est le forum principal pour le développement de conduite. Une des raisons d’être de la réunion est d’instiller la vision de l’église dans les dirigeants. Une autre raison est l’entraînement. Plus d’une centaine de dirigeants ont assisté à cette réunion laquelle a eu plusieurs éléments d’un culte de célébration. La session a commencé avec 45 minutes d’adoration suivie d’une exhortation d’une heure par le Pasteur Pavel qui a parlé de la nécessité que les dirigeants s’examinent et maintiennent leurs vies pures. Sept chefs de zone ont rendu des rapports sur l’état d’avancement et des besoins de prière. Suivant chaque rapport, le groupe entier a prié pour le chef. La réunion s’est terminée trois heures après qu’elle a commencé, une période typique de la plupart des réunions de cette église.

Nous avons également assisté à une réunion de zone où les chefs des groupes de maison ont rencontré leur chef de zone. Cette zone, au sud-est de Moscou est une des plus actives, ayant dix groupes de maison. Lors de cette réunion on a également passé du temps dans la prière et l’adoration. Deux d’entre les questions que nous avons posées à ce groupe ont concerné la conduite. D’abord, «Que faites-vous, en tant que chef, différemment de lorsque vous avez commencé? Et en second lieu, «Quel genre de formation avez-vous reçu?»

Ces dirigeants sont de jeune âge et sont relativement nouveaux dans la foi. Tous ont souligné leur jeunesse et combien ils étaient nerveux au commencement.

J’étais nerveux et l’ambiance était fade. J’ai préparé trop d’enseignement que j’ai essayé de gaver au gens en me demandant, «Pourquoi ne comprennent-ils pas?» À présent, je laisse diriger le Saint-Esprit, je me sens oint et le trouve beaucoup plus facile à enseigner. Je donne plus d’exemples personnels maintenant, et je suis devenu plus patient.

Deux personnes nous ont été mentionnées en tant qu’implanteurs productifs de groupes de maison. Elles avaient chacune démarré trois groupes ou plus, et la conduite a semblé être un peu perplexée. La femme était exceptionnellement timide, et l’homme avait de l’ennui à s’exprimer. Nous avons rencontré toutes les deux personnes mais n’avons pu assister qu’à l’un des groupes. Ce qui m’a impressionné est que ce n’est pas les dons exceptionnels de parler qui crée un nouveau groupe de maison. Ce sont plutôt l’amour et la prière, dont je traite en d’autres chapitres, qui sont les clefs à démarrer de nouveaux groupes. Ces chefs ont permis à d’autres d’y participer de manière active, sachant que d’autres ont des dons qu’ils doivent employer. Aussi, sont ces deux personnes très focalisées, dirigeants loyalement leurs groupes de maison sans s’attendre à être promues ni affectées dans un autre rôle.

Ici les chefs des groupes de maison apprennent également les uns des autres. Ils rendent visite à d’autres groupes de maison et se communiquent par téléphone. Leurs rapports permettent au personnel directeur de donner de l’aide selon les besoins exprimés.

Ils ont dû faire face à des groupes de maison et à des dirigeants qui ont échoué. Un des problèmes des nouveaux dirigeants relève de leur immaturité. Pavel et Marina, en tant que dirigeants et chefs d’église, n’ont pas eu beaucoup d’expérience dans le choix ni le développement des dirigeants. Quelques fois des chefs  n’avançaient pas dans la Parole. D’autres se trouvaient à la prise de quelque péché. À présent, ils concentrent leur attention particulière sur les chefs de zone.

Les dirigeants à Moscou font face à des problèmes particuliers. Là, les gens tendent à se tourner vers Dieu et l’église quand ils ont des ennuis sérieux, mais lorsque la vie est normale ils s’en éloignent. L’alcoolisme est un problème énorme, rendant des maris abusifs. Puisqu’un niveau élevé d’engagement est exigé du chef de groupe de maison, parfois un chef est trop préoccupé de sa propre vie pour vraiment s’impliquer dans un service aux membres de groupe.

Le Pasteur Pavel veut faire de plus de personnes des membres du personnel d’église. Tandis que cette église est principalement dirigée par des volontaires, il pense que le ministère serait renforcé par un personnel de trois à temps plein. Il recherche des personnes qui sont venues à travers le système des groupes de maison.

Contrairement à ce modèle russe, j’ai parlé avec un missionnaire américain qui cherche à établir un ministère des groupes de maison. Il m’a dit qu’il est venu pour faciliter des efforts d’implantation d’église basés sur de petits groupes. Il a collaboré avec des chrétiens russes dans ce projet, mais il n’avance pas bien. Il avait essayé d’enseigner une approche qu’il n’avait pas mise en application en Russie. En outre, étant donné l’aversion des russes pour les slogans et buts écrits, il a peut-être erré en ayant une approche trop programmée. À présent, il a changé sa tactique. Il collabore avec des Russes pour démarrer deux groupes de maison dans son secteur ayant pour but que ces groupes deviennent le noyau d’une église locale et servent de modèles pour de futurs groupes de maison.

Églises d’Accra
Les dirigeants sont modèles de la conduite du fait qu’ils autorisent d’autres à avoir un ministère

La majorité des répondants à la question 18 du questionnaire dans les église d’Accra étaient des chefs de groupes de maison (72%) tandis que 26 pourcent ne l’étaient pas (18). L’explication le plus susceptible pour ce grand pourcentage est que la majeure partie de mes contacts avec des personnes capables compléter le questionnaire a été dans le contexte des réunions pour chefs des groupes de maison. La basse instruction des souches sociales majoritaires a posé un problème.

Accra — Église baptiste du calvaire
La conduite biblique facilite des personnes à avoir un ministère fructueux

Un aspect important du ministère des groupes de maison, selon le Pasteur Deegbe, est que les gens se sentent libérés pour avoir un ministère. Il a dit: «Un dirigeant ne doit pas intervenir à tout instant, sinon les gens n’accepteront pas le nouveau chef, et le dirigeant faillira modeler une bonne conduite». Il estime que la structure doit encourager les gens à servir et les laisser servir sans interférence inutile de la part de la conduite supérieure.

Puisque la conduite baptiste s’épand au travers du ministère des groupes de maison, les dirigeants ont de bonnes occasions de faciliter des gens dans le ministère. Les chefs de zone sont des diacres d’église, et ils assistent aux sessions de formation et participent au développement des chefs des groupes de maison de la Baptiste du calvaire.

Le manuel de treize-pages sur la formation des dirigeants écrit par le Révérend Deegbe contient des conseils pratiques basés sur la Bible.

La meilleure manière de développer nos propres capacités est de commencer immédiatement à aider d’autres à développer les leurs. Paul n’a pas instruit Timothée pour qu’il devienne un dirigeant entièrement entraîné qui puisse, par la suite, prendre la charge d’autres. Paul l’a plutôt guidé vers la belle vérité que les bons chefs restent enseignables et impliqués dans les vies de leurs charges.4

Le Révérend Deegbe enseigne un beau modèle de la conduite, et il en est un beau modèle. J’ai été impressionné de ce que les dirigeants des églises de cette étude sont tous enseignables. Ils cherchent continuellement à améliorer leur ministère, leur conduite, et chaque facette de leurs vies.

Accra — Ministère chrétien de la vie profonde
La conduite est un travail dur

L’éducation des dirigeants est fortement organisée. Avant qu’une personne puisse devenir un chef de groupe de maison, elle doit avancer par trois niveaux de cours:

1)    Débutant (9 semaines). Ce cours traite les fondations de la vie chrétienne telles que le salut, les moments de recueillement, l’évangélisation, et le baptême.

2)    Intermédiaire (9 semaines). C’est un cours sur les doctrines de base qui focalise sur les connaissances bibliques.

3)    Préliminaire (5 semaines). C’est le dernier cours que l’on suit avant de devenir un chef de groupe de maison. Il traite des questions pratiques de la conduite.

Lorsqu’un chef potentiel a complété ces cours, il subit un examen oral. Nombreux sont ceux qui l’échouent et on les encourage à reprendre les cours. Chaque mois le programme commence à nouveau, tant que le précédent s’accompli. De cette manière, il en sort chaque mois un nouveau contingent de chefs. Une fois qu’une personne a réussi, elle est affectée dans un groupe de maison, et elle doit assister à une session de formation bihebdomadaire.

Comment un chef de groupe de maison devient-il un chef de secteur? On s’attend à ce qu’un chef de groupe de maison y fasse deux choses. D’abord, «développer un Timothée» qui assurera la conduite du group. En second lieu, diriger le groupe de maison pendant deux ans. Ensuite, les chefs de zone et de district conduiront une évaluation du groupe. Ils prient à ce sujet et veulent savoir si le groupe a grandi et a porté du fruit. Devenir un chef de zone ou de district suit un processus semblable.

On s’attend à ce que les chefs des groupes de maison poursuivent la vision et les buts établis par la conduite supérieure. Au cas où un ouvrier est pris dans un péché, on recourt à la discipline. En plus des listes de péchés habituels qui se trouvent dans les épîtres de Paul, on mentionne la désobéissance à la conduite, faillir faire accroître son groupe de maison, et battre son épouse. Un coordonnateur de zone a cité l’exemple suivant:

Un chef de groupe de maison s’est installé chez une personne que les chefs de secteur et de zone ont jugée mauvaise. Ils estimaient que le chef des groupes de maison serait trop influencé pour le mal, et ainsi ils lui ont dit d’en sortir. Il a refusé. Sa vie a été influencée par le mal, et on a du lui enlevé son statut de chef de maison.

Les chefs qui sont démis de leurs fonctions conductrices peuvent retourner au service après une période. La durée n’est pas énoncée, mais lorsque la surveillance juge que la personne disciplinée est prête, elle peut rentrer au service au même niveau. Pendant la période de discipline, certaines tâches, lectures, et consultations peuvent faire partie du processus de restauration.

L’église presbytérienne évangélique du Ghana
Une bonne conduite est une conduite collaborative

Le Révérend Major Mensah-Dharty, modérateur de la dénomination, a prononcé des mots sages au sujet de la conduite: «Les gens seront attirés vers un bon chef et s’éloigneront d’un chef médiocre. Ceci explique pourquoi certain groupes se développent et leur progéniture ne se développent pas. En outre, d’autres en plus du chef indiqué devraient diriger des réunions d’un groupe de maison».

Nous avons rendu visite à plusieurs groupes de maison de cette dénomination, des églises de Madina et de Kotobabi. La conduite que nous avons observée dans les groupes de maison était partagée. Les discussions bibliques étaient animées, presque tous y participaient. Le chef a gardé l’étude sur la voie et a soulevé des questions de temps en temps, permettant aux autres de poursuivre la discussion avec un degré de liberté.

Chaque dimanche soir les chefs des groupes de maison se réunissent pour que le Pasteur leur enseigne la leçon pour cette semaine. Le matériel pour les leçons qu’ils employaient lorsque nous avons été présents, était tiré d’un livret sur la gestion des conflits édité par leur presse dénominative.

Les pasteurs ne sont pas les seuls qui enseignent les chefs. Le Dr Seth Gbewonyo, un laïc, a animé une session de toute une journée pour des chefs. Il a mis en relief les qualités de conduite de l’apôtre André qui savait planifier l’avenir, montrer son intérêt à d’autres, et prendre l’initiative. Le Dr Gbewonyo a encouragé les chefs à partager leurs responsabilités avec d’autres. Un chef dénominatif a expliqué que précédemment, les pasteurs tendaient à faire tout et quelques fois ils ont si dominé les gens que les églises ont perdu des membres. Aujourd’hui, avec une conduite collaborative et plus de gens impliqués, les églises se développent.

Bombay — Église de la nouvelle vie
Le dirigeant sert le Père et a communion avec lui.

Nous avons passé plus d’une heure avec le Pasteur Joseph et ses cadres. Le Pasteur Joseph a commencé par nous donner une certaine perspective historique sur ce qui semble aujourd’hui être l’une des plus grandes megaéglises du monde.6

Dans les années 60, nous avions du bon enseignement venu de l’extérieur aussi bien que de l’intérieur Nous savions louer et adorer, pourtant deux choses nous manquaient. L’église ne grandissait pas et la conduite ne se développait pas.

Les thèmes du service et de la libération se sont entendus clairement à travers ce Pasteur pieux qui parlait à partir de sa vaste expérience.

Le dirigeant devrait accorder à d’autres la liberté de se développer sans essayer de lui dicter. Le dirigeant doit se mettre au-dessous des gens pour les soulever, pour les préparent pour avoir un ministère. Le ministère doit se reposer sur les piliers quintuples d’Éphésiens 4:11 à 16. Les types de dirigeants mentionnés là sont donnés pour l’édification du corps de Christ en vu des œuvres de ministère.

Les dirigeants se développent comme les aptitudes normales d’un enfant. C’est un processus. La clé à la conduite n’est ni l’école biblique ni le séminaire de théologie mais l’église. Les dirigeants d’église locale évaluent le caractère, les dons, et la capacité de ministère, aussi bien que les connaissances bibliques et théologiques. Aussi l’attitude d’un étudiant est-elle importante. Dès qu’un dirigeant cesse d’apprendre il est fini. Comment les dirigeants en chef peuvent-ils aller aussi vite que la croissance?

Humainement, nous ne pouvons faire face à l’actuelle croissance rapide. Nous vérifions si les groupes rapportés existent réellement et s’ils ont un chef. Nous essayons de tout mettre à un niveau maniable. Si quelqu’un dirige trois groupes ou plus, alors il devrait être dans le processus de libérer l’un des groupes. Si une personne a un travail et une famille, alors il ne peut diriger qu’un or deux groupes. Si une personne est employée d’église à temps plein, alors cinq ou six groupes seraient son maximum.

Bombay, comme Accra, a eu un pourcentage élevé de chefs des groupes de maison qui ont complété le questionnaire. En tous les deux endroits, les dirigeants locaux se sont occupés de la collection des questionnaires. La question 18 a prouvé que 59.5 pourcent des répondants dirigent actuellement des groupes de maison.

La sœur Hilda, un chef des groupes de maison depuis sept ans et un chef de zone, a parlé des défis qu’elle relève. Un des plus grands concerne ceux qui viennent d’un fond hindou qui souvent compromettent en adorant des idoles. La famille et la communauté leur appliquent beaucoup de pression. En outre, il y a la persécution infligée par les hindous militants. Un autre défi est un manque de dirigeants.

On forme les dirigeants et on les surveille. J’ai interrogé le Pasteur Willie Soans sur la discipline: pour quelles raison un chef serait-il discipliné et de quelles façons. Il a indiqué que la discipline se fait au niveau approprié et juste au degré du problème. S’il ne concerne que des gens locaux, alors c’est l’église de maison qui y fait face. S’il est de caractère sérieux, alors le Pasteur de secteur sera appelé à s’en occuper. «Il y a eu des occasions où nous avons demandé à des personnes de s’écarter pour un temps». Un chef a du se retirer pour trois mois en raison de commérages mais il a été rétabli par la suite.

Un de leurs grands soucis est toute chose qui affecte l’unité. J’ai été impressionné, durant notre séjour à Bombay, par leurs efforts pour maintenir un esprit d’unité. Le maintient de l’unité est une fonction active de la conduite de l’Église de la nouvelle vie.

Quand les dirigeants aux plus élevés niveaux entendent que quelque chose est de travers, ils l’examine. Par exemple, ils ont découvert des enseignements séparatifs qui ont du être corrigé. Une personne qui enseignait une erreur a été confrontée et invitée à s'écarter pour plusieurs mois. En fin de compte, cette personne est partie. Cependant, d’autres ont accepté la correction et ont été rétablis. Leur but est toujours de restaurer.

Une grande partie de l’évangélisation et de tout autre ministère se fait en équipes. On fait attention aux chefs célibataires. Des évangélistes et d’autres dirigeants assistent souvent aux réunions des groupes de maison, ce qui allège les soucis quand c’est un célibataire qui dirige. On juge qu’un dirigeant célibataire ne devrait pas conseiller ni même entrer seul dans une maison.

Le Pasteur Willie et les autres dirigeants en chef cherchent à développer des méthodes de formation efficaces de dirigeants au sein de cette église en grande partie laïque en pleine croissance rapide. Le Pasteur Willie enseigne les chefs des groupes de maison et prépare un manuel sur la conduite d’église.

Évaluation par questionnaire

Plusieurs des questions du questionnaire de recherches ont traité de la conduite. En question 33, j’ai demandé que l’on énumère trois qualités d’un bon chef de groupes de maison. Cette question ouverte a permit aux répondants de lister simplement des qualités qui leur viendraient à l’esprit. J’ai plus tard créé des catégories en fonction de leurs réponses. Ainsi, les réponses ont été tabulées en cinq catégories spécifiques plus une sixième marquée «autre».

«Aimant, compatissant, sensible aux autres» s’est avéré globalement la catégorie numéro un. De Moscou, avec une haute de 93 pourcent, à Accra avec ses 64 pourcent, l’importance de la compassion a été soulignée par la majorité. Ceci s’accorde avec le commentaire de Marina qui à observé que les gens de l’Église Rosa de Moscou veulent un chef qui co-souffrira avec eux.

Une deuxième catégorie des qualités de conduite hautement notée concerne «un rapport croissant avec Dieu» du chef. De 76 pourcent à Bombay et de Moscou à 54 pourcent à Caracas, plus que la moitié des répondants ont mit cette catégorie au deuxième rang.

Une catégorie peu mentionné était celle des connaissances théologiques et bibliques. Tandis que quelque 60 pourcent l’ont notée à Bombay où elle est au troisième rang, ailleurs cette catégorie s’est située au quatrième ou cinquième rang. Je doute que les gens estiment la connaissance biblique sans importance. Plutôt, les gens voient les rapports comme plus importants, les rapports avec d’autres et avec Dieu.

Où les églises trouvent-elles suffisamment de nouveaux chefs des groupes de maison (la question 29)? Les nouveaux chefs viennent des groupes de maison, que ce soit le personnel d’église qui les choisit ou les groupes de maison elles-mêmes. Dans toutes églises, excepté celles d’Accra, la majorité de chefs des groupes de maison ont été recrutées par le personnel d’église (à Bombay 95 pourcent, à Caracas 75 pourcent, à Chicago 69 pourcent, et à Moscou 52 pourcent). À Accra seulement 39 pourcent ont indiqué que les chefs ont été approchés par le personnel d’église tandis que 39 pourcent ont indiqué que les membres des groupes de maison choisissent leurs propres chefs.

Tandis que les églises d’Accra ont été décrites comme fortement organisées ayant une structure pyramidale, ce pourcentage pourrait sembler modérer cette conclusion. Je propose qu’au niveau des groupes de maison où les rapports interpersonnels sont les plus importants, la valeur collectiviste joue un rôle plus important. Hofstede a rangé l’Afrique occidentale haute sur les échelles collectiviste et de distance politique.

L’idéal de tous les coordonnateurs et pasteurs des groupes de maison est que chacun des groupes de maison ait un chef et un apprenti chef ou chef assistant. Ce dernier sert de support pour le chef (qui peut parfois être absent) et reçoit également une formation pour dirigeants. Bien sûr, l’idéal n’est pas toujours réalisé. La question 31 a relevé les pourcentages des groupes de maison qui ont un apprenti: Chicago 80 pourcent, Moscou 76 pourcent, Bombay 64 pourcent, Caracas 63 pourcent, Accra 53 pourcent.

Chacune des églises de cette étude avait bien organisé des programmes de formation de chefs des groupes de maison. À la question 30 au sujet de la formation des chefs, la plupart des répondants ont indiqué que le personnel d’église forme les chefs des groupes de maison (Accra 95 pourcent, Caracas 75 pourcent, Bombay 81 pourcent, Chicago 60 pourcent, et Moscou 55 pourcent). Chicago a indiqué 23 pourcent et Moscou 21 pourcent pour ceux qui apprennent par observation ou par des modèles.

Les études de cas notées sur le questionnaire (les questions 36 à 42), reflètent les modèles de conduite et les processus décisionnels. Les questions 36 et 37 demandent comment le matériel est choisi pour les groupes de maison. À Chicago, à Moscou, et à Bombay, le matériel est choisi par le chef du groupe de maison. À Chicago les groupes de maison en discute mais c’est le chef qui en fait le choix. Tandis que ceci pourrait indiquer une distance politique élevée, il peut également refléter l’avis de nombreux nouveaux chrétiens qui préfèrent un groupe de maison axé sur son chef, particulièrement dans le choix des matériels.

À Caracas les groupes de maison eux-mêmes décident les matériels à étudier. Caracas est extrêmement haut sur l’échelle collectiviste et a également les chrétiens les plus mûrs en termes de durée dans la foi. Bien que ce sont les groupes qui décident, la conduite supérieure des églises donne des options parmi lesquelles choisir. La distance politique élevée est évidente du fait que ce soit la conduite supérieure qui détermine les paramètres de la décision.

À Accra les matériels d’étude de maison font partie du programme d’église. Là les églises sondées sont de bons exemples des congrégations qui ont des programmes fortement structurés, mais ce sont des programmes opérés principalement dans les groupes de maison. Tandis que les groupes se prononcent sur le choix de leur chef, le personnel d’église maintien sa commande dans le choix du sujet à étudié et dans la formation des chefs.

Les questions 39, 40, et 41 traitent la manière dont le chef confronte d’autres membres du groupe. Une confrontation directe lors de la réunion a été la réponse de la majorité. Cependant, des différences s’annoncent parmi les réponses secondaires. Pour la question 39, les pourcentages de ceux qui préfèrent une confrontation directe ont été Moscou 83, Chicago 68, Accra 67, Caracas 65, et Bombay 55. Vingt pourcent des répondants de Chicago ont estimé que la réponse devrait se faire de manière indirecte; posant une question à un autre individu plutôt que de corriger directement un premier. À Bombay, 26 pourcent des répondants ont indiqué que la confrontation devrait se faire en dehors de la réunion. Les questions 40 et 41 reflètent des attitudes semblables. Pour la 41, quelques échantillons ont donné une réponse secondaire élevée pour passer par une troisième personne, habituellement un autre chef (Accra 33 pourcent, Bombay et Moscou 24 pourcent). Le point à souligner, c’est qu’il y a une variété de manières de confronter l’erreur et les personnes difficiles. Face à de tels défis, les dirigeants formés dans leur culture sauront mieux traiter des difficultés que ceux venant du dehors.

Quand j’éprouvais le questionnaire, j’ai trouvé que les Américains suburbains ne savaient pas bien répondre à la question 42 qui dépeint une situation de crise de mort du SIDA. En y répondant ils ont mentionné des moyens qui leur sont disponibles, le téléphone pour appeler les services d’urgence, leurs voitures pour le transport. Certains ont mentionné leur emploi-du-temps peu flexible. Ceux peuvent être des réponses appropriées en Amérique suburbaine. Cependant, lorsqu’un étudiant international africain y a répondu, il savait exactement quoi faire en Afrique. Le groupe de maison entier soulage les endeuillés, puis il accompagne la famille jusqu’à la maison. En effet, la conduite est une fonction de la culture.

J’ai également posé des questions sur les modèles idéaux de conduite que j’ai estimé refléter les cultures hôtes. La question 23 a demandé aux répondants de choisir lequel de quatre propos décrit le mieux le groupe idéal de maison. Les églises d’Accra ont voté de 66 pourcent pour «ordre, règles». Leurs programmes d’église fortement structurés sembleraient indiquer, en termes de Hofstede, un niveau élevé de résistance à l’incertitude méditée par une distance politique élevée sinon une conduite forte. Caracas et Bombay ont estimé «autorité, dirigeant» de 38 et de 60 pourcent respectivement. Tandis que «ordre, règles» indiquent une autorité extérieure telle que la hiérarchie d’église (qui n’est pas présente) ou bien du matériel écrit, «autorité, dirigeant» indique un chef fort qui est présent. Chicago a estimé de 31 pourcent «père, chaotique», ce qui opte pour peu de règles. Le chef est une figure du père que les membres aiment suivre. En fin, le plus haut rang a été de 38 pourcent à Moscou pour «égalité, flexible». Ceci peut être dû en partie à la jeunesse des répondants et partiellement en raison d’une réaction à l’histoire russe.

Plusieurs de ces pourcentages ne se conforment pas aux stéréotypes de ce que les cultures pourraient être censées démontrer. La raison principale de ce fait est que tandis que le des groupes de maison reflète la culture à quelques points, ils en modèrent également les aspects extrêmes. La culture américaine sur l’échelle de Hofstede est la plus individualiste du monde, mais cet individualisme est modéré tant que les gens demeurent ensemble dans les groupes de maison. Le Venezuela a une des distances politiques les plus élevées du monde, mais au sein des groupes de maison les idées de tous sont prises en considération. L’Esprit de Dieu agissant à travers les petits groupes de gens peut modérer les extrêmes culturels d’une société.

Points clés

·         Les groupes de maison fournissent une source continuels de nouveaux dirigeants selon le besoin.

·         Une conduite supérieure efficace édifie et encourage le ministère, sans dicter ni commander.

·         La conduite est un processus que l’on apprend sur le tas.

·         Les dirigeants doivent continuellement apprendre.

·         Les dirigeants peuvent être jeunes mais ne devraient pas être immatures.

·         La manière de conduire les petits groupes reflète l’emphase du grand groupe de célébration.

·         Les groupes de maison modèrent les extrêmes de la culture et affectent les fonctions de conduite.

·         Une conduite de caractère biblique cherchera à servir les autres.