Chapitre 10

Adoration:
Reconnaître qui Dieu est

Le chapitre 7 du Livre de l’Apocalypse dépeint une scène glorieuse d’adoration. Les adorateurs venus de toutes les nations, tribus, et langues sont rassemblés autour du trône, se concentrant sur Dieu, reconnaissant ses attributs, le rendant gloire en mots et en actions.

L’adoration rencontrée dans les églises décrites en ce livre reflète également la grandeur et la dignité de Dieu dans les louanges de son peuple. Au Ghana, l’adoration s’exprime de manière puissante lors d’une journée de prière; durant cinq heures de temps, les gens se mettant debout et s’assoyant sur dans banc sans dossier. Dans une église de Moscou, les adorateurs à l’avant font onduler des drapeaux et bannières tandis que d’autres dansent au ballet, alors que dans une église orthodoxe plus traditionnelle, des gens louent Dieu par la liturgie et les icônes. Une réunion de culte à Bombay entremêle la prière, le témoignage, la prédication, et le chant, durant lesquels des filles chorégraphient des routines en tapant aux tambourines. À Caracas l’adoration magnifie la vérité biblique par la quantité de temps consacré à l’étude biblique.

Quelque soit la manière de l’exprimer, dans tous les endroits étudiés, l’adoration s’avère forte et vibrante, normalement employant la langue vernaculaire et des formes culturelles familières, par des instruments musicaux, des mouvements et des visuels appropriés. Les chansons empruntent un style que les gens considèrent approprié à l’adoration. Si la compassion est le facteur intégrateur du ministère des groupes de maison, alors l’adoration en est l’âme. La femme samaritaine (Jean 4) voulait savoir où l’on devait aller pour adorer. Chacune des églises que nous avons recherchées existe dans une culture qui précise quels sont les lieux propres au culte. Souvent cet endroit est un bâtiment tel qu’un temple ou une cathédrale. Pourtant, presque aucune des églises étudiées ne possède de bâtiment dans lequel on pourrait adorer. Bien qu’elles puissent aimer avoir un lieu de culte, le bâtiment n’est pas leur souci. Les croyants cherchent à adorer Dieu en Esprit et en vérité.

L’adoration fait partie des grands groupes et des petits, toutefois, c’est le grand groupe qui tend le plus vers l’adoration et, en tant que tel, influence l’adoration des groupes de maison.

Je vous exhorte donc, frères, par les compassions de Dieu, à offrir vos corps comme un sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu, ce qui sera de votre part un culte raisonnable (Rom 12:1).

À la lumière de l’injonction de Paul citée ci-haut, chaque acte de nos vies doit glorifier Dieu. Évidement, l’adoration se fait sur plusieurs plans. Ainsi, ce chapitre traite le culte en congrégation ainsi que le rapport entre celle du grand groupe et celle du petit groupe de maison. Quant à l’adoration, le rapport entre la célébration en grand groupe et les plus petits groupes de maison reste évident, bien que les fonctions des groupes varie selon leur taille. Beckham remarque:

Si l’adoration du grand groupe fournit un cadre pour l’inspiration, l’information, la révélation et la célébration, alors la communauté du petit groupe permet l’application, l’édification, l’incarnation et la préparation.

Ceux éprouvant une vraie adoration en célébrant la grandeur de Dieu seront tirés de nouveau dans l’expérience de l’amour de Dieu au sein des réunions chaudes et intimes de cellule. Voilà le rythme de l’adoration qui relie la cellule et la célébration dans une église de cellule.1

L’adoration dans les petit et grand groupes reflète deux attributs de Dieu, sa transcendance et son immanence. La transcendance parle de Dieu qui est saint et hautement élevé. Les saints de l’Ancien Testament qui ont vu sa gloire s’attendaient à en mourir. Nous adorons le Dieu qui s’élève au-dessus de la terre, qui est pur et éternelle, qui sait tout, le Tout Puissant. Nous nous courbons devant lui, parce qu’il en est digne.

L’immanence parle des rapports entre Dieu et les gens. Dieu demeure parmi nous, veut communier avec nous, et a envoyé son propre Fils afin que nous soyons ses enfants. Voici Dieu notre père qui nous soutient, qui s’occupe de nous, qui nous donne sa force, ses conseils, sa sagesse et son aide. Son Fils s’appelle Emmanuel, «Dieu avec nous.»

Dans le grand groupe nous tendons à focaliser notre adoration sur la transcendance de Dieu et dans le petit groupe sur son immanence. Beckham fournit plus d’implications concernant le rapport entre le transcendance de Dieu et son immanence en chapitre 8 de son livre.2 L’adoration impressionne par sa sainteté et son intimité. Du fait qu’il soit Dieu, il est saint et, en même temps, il nous invite à entrer en rapport intime avec lui.

Par cette étude, nous pouvons apercevoir comment les gens adorent Dieu au sein de leur culture. Certaines formes culturelles, telles que danser, foulards féminins, battements de mains, se tenir debout, rester assis, et l’emploie de certains instruments musicaux, peuvent exprimer l’adoration dans un contexte donné et avoir des fonctions tout à fait différentes dans une autre situation culturelle.

Ce chapitre sera traité différemment des autres. Il ne peut traiter que les expressions extérieures de l’adoration, puisque seul Dieu voit le cœur. Un danger se pose dans une analyse de l’adoration; on risque de manquer son mystère et sa merveille. Toutefois, je souhaite que les comparaisons transculturelles des expressions de l’adoration décrites ci-après nous aident à en augmenter la révérence et le respect. La culture affecte profondément la manière dont l’adoration s’exprime. En raison de ce fait, j’emploie une matrice des systèmes de signes pour mieux voir comment l’adoration se fait et dans les groupes de maison et dans les grandes réunions de célébration, afin de mieux apercevoir comment les deux se relient. Donald K. Smith en son livre, Creating Understanding, énonce quelques propositions qui régissent toute la communication humaine. Puisque que l’adoration dépasse la communication humaine, nous nous contenterons de l’examiner d’une perspective humaine et de l’exprimer sous des formes humaines de communication. Ces deux propositions de Smith serve de base pour ce chapitre.

·         Toute communication humaine se produit par moyen de douze systèmes de signes.

·         Puisque l’emploie des systèmes de signes est une fonction de la culture, les signes sont employés différemment en différentes cultures.3

Les douze systèmes de signes que Smith traite sont les suivants:

 1)   Verbal—discours

 2)   Écrit—symboles représentant la parole

 3)   Numérique—chiffres et systèmes de numération

 4)   Pictural—représentations en deux dimensions

 5)   Solide—représentations en trois dimensions

 6)   Audio—emploie du silence et des bruits non-verbaux

 7)   Kinésique—mouvements corporaux, expressions faciales, posture

 8)   Optique—lumière et couleurs

 9)   Tactile—toucher, sensation

10)   Spatial—emploie de l’espace

11)   Temporel— emploie du temps

12)   Olfactif—goût et odeur4

Dans tout acte de communication, un des systèmes de signes est employé et normalement plusieurs ensemble. La langue, la tonalité de voix, le contact, l’expression faciale, l’espace entre individus, tous concourent à communiquer. Lorsqu’on adore Dieu on emploie en même temps plusieurs systèmes de signes, des uns consciemment et d’autres inconsciemment.

Cette liste des systèmes de signes est présentée en ordre de la conscience d’emploie. Ceux employés plus consciemment se trouvent ver le haut de la liste, et les moins consciemment employés à la descente vers le bas. Lorsqu’il arrive que deux systèmes de signes se contredisent dans la communication, c’est le système le moins consciemment employé qui sera le plus aisément cru. Elizabeth Roberts, en son guide humoristique sur la Russie en cite un tel exemple.

Dans l’église, les petites vieilles dames s’approchent et claquent vos mains si vous vous tenez distraitement les mains serrées derrière vous pendant les prières, car cette posture est prise pour un signe, comme faire croiser vos doigts, de ce que vous vous excluez des démarches.5

Cet exemple de malentendu est arrivé à un ami américain à moi qui se tenait debout (pas de chaises dans l’église orthodoxe) cherchant attentivement à s’impliquer dans le culte, mais, pour son confort personnel, il avait resserré ses mains derrière lui. Une petite vieille dame lui a, en effet, claqué les mains. Quoique le reste de lui ait pu avoir communiqué, sa posture (kinésique) a dit qu’il n’adorait pas.

Chacun des douze systèmes de signes a sa propre grammaire et vocabulaire utilisés pour communiquer. Tout comme nous identifions habituellement ces derniers dans la langue verbale, les autres systèmes peuvent être employés pour communiquer, parce qu’il y a une signification commune au sein de chaque système de signe laquelle peut être négociée entre les personnes.

Dieu seul connaît le cœur de nous qui l’adorons en esprit. Nous savons, bien sûr, qu’une forme de culte peut être exprimée sans qu’il y ait d’adoration véritable. Toutefois, le peuple de Dieu se sert des richesses de la création pour adorer à travers ces 12 systèmes.

Accra
L’adoration ressort d’une connaissance des réalités spirituelles

Nous étions au nombre de 45, debout, chantant avec joie, battant les mains à divers rythmes, ondulant à la musique, les mains levées en éloge au Seigneur. Je n’ai rien compris de la langue parce que l’adoration se faisait en Éwé, mais on s’exprimait en plus que des mots. Et la musique et les mouvements étaient des langages évidents d’adoration.

Ce n’était pas une réunion d’église mais le début d’une journée de prière en faveur des chefs des groupes de maison de la Chapelle Madina de l’Église presbytérienne évangélique du Ghana. La première heure de cette journée s’est passée spécifiquement dans l’adoration. Les seuls instruments accompagnant le chant étaient six ou sept tambours de différentes tailles. Puisque tous savaient les mots, ils n’avaient pas besoin de livre ni de rétroprojecteur.

Entremêlés avec les chants ont été des moments de louanges verbaux. Des individus ont spontanément poussé des éloges audibles au Seigneur, parfois en plusieurs voix douces ensemble et autres fois en la voix d’un individu réunissant les autres en leur esprit. Nous avons tous senti une véridique unité en tant que corps du Christ selon sa prière en faveur de ses disciples (Jean 17). L’adoration et la prière se sont exprimées de manière puissante tout au long des cinq heures que nous avons passées, parfois debout parfois assis sur des bancs sans dossier.

L’Église baptiste du calvaire, peut-être parce qu’elle est si grande, tient ses culte de style très professionnel. Les conducteurs d’adoration, le chœur, et les solistes étaient tous très habiles. Leur emploie de chanson, d’instruments, et de mouvement a amené les adorateurs au-devant du trône de Dieu, tout en gardant une belle équilibre de spontanéité. On chantait et en anglais et en vernaculaire, mais lorsque les gens ont chanté en vernaculaire leur chant semblait plus animé accompagné de plus de mouvements corporaux.

Pendant la collecte des offrandes dans quelques églises, les gens viennent en avant se déplaçant rythmiquement à la musique, déposant leur argent dans des paniers ghanéens tenus par des huissiers. Ces adorateurs ont exprimé leur joie énergiquement en donnant au Seigneur. Martin Obeng a énoncé qu’il est important que les gens aient ce moment d’adorer activement le Seigneur pendant la collecte, car la danse fait partie de leur offrande.

Le culte commun de ces églises jouit d’une participation élevée des assistants. À l’Église baptiste du calvaire, pendant une chanson exprimant une grande joie, des membres de l’assistance et du chœur sont venus à l’avant de la chapelle pour exprimer leur joie en dansant. Cette période d’adoration a duré entre 10 et 15 minutes. Après la chanson, le chef de culte a demandé aux assistants d’«applaudir vivement le Seigneur». Les gens y ont participé avec enthousiasme battant les mains, ondulant les bras, frappant la terre aux pieds, acclamant le Seigneur.

Tandis qu’il y a eu des périodes de spontanéité, il y avait également des évidences d’une certaine planification. L’équipe d’adoration dirigeant la congrégation dans leurs hymnes et chansons d’éloge avait fait ses répétitions à l’avance. Leur chef savait lesquelles chansons à annoncer et avait préparé un commentaire approprié à chacun. Le point culminant du culte d’adoration à la Baptiste du calvaire a été le chœur. Fort professionnel, bien préparé et très doué, le chœur a concentré sur Dieu et son amour et sa grandeur, ces chantres nous ont aidé à adorer.

Le langage verbal que je décris était l’éwé dans le premier cas et l’anglais avec l’éwé dans le second. Les églises emploient l’anglais parce que c’est une langue commune pour grand nombre, et elles emploient l’éwé, la langue vernaculaire, parce qu’il permet de communiquer à l’émotif aussi bien qu’au cognitif. La musique instrumentale et le chant ont retenti dans le style unique d’Accra et d’Afrique occidentale, au son rythmique des tambours et le battement de mains. Le battement de mains à la musique implique habituellement plusieurs rythmes simultanés et différents. Des mouvements kinésiques se faisaient dans une joie exprimée à la musique et en dansant devant le seigneur.

Les gens se sont habillés d’une certaine manière (signes solides) et ont employé des couleurs toutes particulières (signes optiques). Plusieurs ont porté des habits africains traditionnels, d’autres se sont habillés à la mode occidentale. Les habits au style traditionnel ont inclus des tissus au kente ghanéen. Tous s’habillent de la meilleur manière que possible, puisqu’au Ghana les habits parle du respect et de l’honneur. On s’habille bien pour rencontrer un roi. Les gens se trouvent étroitement serrés ensemble durant l’adoration, se laissant toucher selon le modèle normal de communication tactique du Ghana.

Une comparaison des systèmes de signes dans les deux situations indique que les groupes de maison reflètent l’adoration du grand groupe. Les groupes de maison à Accra ont duré entre une heure et une heure et demie. Environ un tiers du temps se passe dans l’adoration. Plusieurs des groupes de maison se sont réunis dehors dans les cours. Les voisins ont écouté les chants, les louanges, et les prières, comme y participant par leur langage corporal, battant les mains et se remuant rythmiquement à la musique, même chantant tranquillement les chansons qu’ils savaient. Les voisins écouteraient parfois la discussion d’étude biblique, mais c’est l’adoration qui a vraiment attrapé leur attention.

Les femmes recouvrent souvent la tête pour adorer. Dans les maisons et dans les cours, les gens s’assoient tout près des autres (signe spatial). Un objet de décore que nous avons aperçu dans plusieurs maisons est une représentation imagée ghanéenne qui se traduit «sinon Dieu.» C’était un rappel silencieux à tous ceux qui la voient que Dieu seul sait accomplir quelque chose de valable.

Des actes de culte dominent à Accra, que ce soient des pratiques animistes dans les maisons ou des musulmans priant dans les parcs. Les fétiches restent un problème sérieux de la culture locale. Les chrétiens viennent à l’église et aux groupes de maison pour y rencontrer Dieu. Pour eux la vraie adoration, c’est reconnaître qui Dieu est et que Dieu remporte la victoire sur les obstacles quotidiens aussi bien que sur les forces cosmiques.

Moscou — L’Église Rosa
L’adoration est intégrale à toute autre activité

Dimanche matin s’est levé froid et humide. Après un voyage d’une heure et demie dans un autobus et deux métros, en entrant dans le théâtre où l’Église Rosa se réunit, nous avons reçu les salutations chaudes de plusieurs personnes. Des jeunes hommes et femmes postés ci et là pour servir d’hôtes, ont poussé des éloges en salutation aux gens qui entraient. «Salut! Dieu vous aime!» un hôte a affirmé en nous secouant les mains. «Que la paix vous soit! Soyez les bienvenus!» a dit un autre. S’exprimant à la parole (verbal), en utilisant le langage du corps et des sourires (kinésique), serrant les mains (tactile) et s’approchant pour l’entretien (spatial) — ces systèmes de signes étaient déjà en jeu quand les gens s’apprêtaient à adorer.

Le théâtre pourvoit 1.500 grands sièges. Des gens arrivaient toujours à 10h 35 lorsque l’ ouverture du culte s’est annoncé. Pendant la première heure du culte, encore de monde y est entré, des retards qui ne serait pas acceptables dans une église américaine.

La plupart des gens se tiennent debout durant le culte, mais non pas tous. Les chansons sont retroprojetées en russe lorsque l’orchestre se met à jouer. Plusieurs personnes font onduler des drapeaux et bannières par avant durant le chant. D’autres font du ballet devant la plateforme (une forme culturelle de danse très différente de celle du Ghana). D’un côté, plusieurs enfants avaient joint les mains et dansaient en cerclé.

L’assistance chante en tapant les mains au rythme de la musique, et des gens soulevent leurs mains en adoration. Après quelque 50 minutes de chant et d’adoration, un homme vient à l’avant pour lire l’Écriture et pour nous mener dans la prière. Ensuite, nous chantons encore. Cette période de culte, qui dure une heure et dix minutes, se suive du sermon.

Les groupes de maison reflètent les priorités du grand groupe. Une chose que les chefs des groupes de maison font différemment de par le passé est de donner plus de temps à l’adoration. Précédemment, ils avait passé plus de temps aux leçons préparées, mais actuellement ils consacrent une plus grande partie du temps au culte spontané. Une partie de la raison de cela peut être un manque d’enseignants. Quelques groupes de maison qui n’ont aucun enseignant biblique se concentrent entièrement sur la prière et l’adoration.

Puisqu’il n’y a aucune réunion véritablement typique des groupes de maison, les moyennes qui sont énoncées en ce livre ont pour but de donner une idée de la façon dont le temps est réparti. Lors de la réunion moyenne de trois heures d’un groupe de maison, au moins 30 minutes sont consacré aux louanges et adoration. Il s’ensuit 30 minutes d’étude biblique, une heure de prière et encore une heure de partage et de consommation de thé.

La plupart des systèmes de signes étaient évidents dans les groupes de maison. Dans bien des maisons, nous avons remarqué des écriteaux de verset biblique et des affiches chrétiennes attachés aux murs. Puisque leurs maisons sont de petites dimensions, les gens s’y trouvent étroitement coincés. Dans quelques endroits, des uns se sont assis sur le lit aussi bien que sur des chaises. Beaucoup d’étreints et de touchées ont eu lieu pendant que les gens se sont salués. La proximité physique semblait refléter la proximité émotive. L’odeur du thé et de la nourriture s’est ajoutée à ce sens de l’unité.

L’adoration animée et d’expression libre de l’Église Rosa se contraste avec le culte dans d’autres églises de Moscou. La religion majoritaire en Russie est celle de l’Église orthodoxe russe. Nous avons assisté à un culte du matin du jour de la semaine dans une petite église en cour de remise à neuf. Les adorateurs se tenaient debout pendant le culte orthodoxe qui a duré trois heures. Le style de culte était beaucoup plus liturgique, des icônes ayant l’importante fonction d’aider les gens dans leur culte. Cependant, ce culte s’est avéré de caractère participatif à la mesure où les gens lisaient ou citaient le livre de culte, chantaient, se courbaient, et se remuaient au tour de la salle pendant le culte.

Un certain nombre de choses se sont produites en même temps. Un prêtre chantait l’office à l’avant de la chapelle. Un autre écoutait des confessions d’un côté de la salle. Des gens y sont entrés et en sont sortis. Dans une aile des préparatifs funèbres étaient en cours. Quelques-uns y apportaient des bancs sur lesquels poser le cercueil. La famille est entrée avec le cercueil et a placé des bougies allumées et les fleurs autour de lui. Dans la section arrière, on préparait les éléments pour l’eucharistie. Ceci peut être une évidence de ce que Hall appelle une culture polychronique.

En me tenant debout pendant le culte (faisant attention à ne pas me serrer les mains derrière moi), j’ai été impressionné de ce que l’église orthodoxe emploie tous les systèmes de signes pour faire participer à leur culte.

L’eucharistie se sert de l’olfactif, et l’emplie du livre de prière s’appuie sur les systèmes écrits et numériques. Si l’emploie des systèmes de signes n’égalise pas adorer, il indique toutefois de bonnes communication et participation maximales.

Quelques églises orthodoxes ont démarré une sorte de ministère des groupes de maison. Ceux-ci sont divisés en trois genres de réunions: (1) une étude biblique de verset-par-verset de l’Écriture, (2) une séance de prédication où deux membres pratiquent prêcher au groupe, et (3) une réunion de prière qui ressemble à un culte vespéral du soir. Ils font des prières formelles et des prières pour les différents besoins.

Le but de ces plus petits groupes est d’en fournir un appui mutuel aux membres au-delà de ce que leur donne le prêtre. On aide les gens à découvre et mettre en service leurs dons de l’Esprit. Les groupes sont liés administrativement à la plus grande l’Église orthodoxe du fait que les dirigeants rendent compte au prêtre. Les formes de culte et de prière dans les groupes ressemblent à celles de la grande congrégation en ce que l’on se sert des icônes à tous les deux lieux.

Les églises baptistes forment encore une tradition cultuelle. Le culte à l’historique Église baptiste centrale a duré deux heures. Les hymnes et la communion en assemblée étaient les moyens primaires dont les gens ont activement participé. Le reste du temps, ils sont restés assis en écoutant l’excellent chœur et la prédication. Le culte a été signé pour les sourds, ce que je n’avais pas vu ailleurs. Le culte m’a semblé de style classique et très professionnel, et j’ai été impressionné de l’intensité et la solennité du culte qui a été marqué par le silence, une observation attentive, et un manque de mouvement. J’avais éprouvé ce même phénomène au Madagascar où les gens emploient le silence et peu de mouvement comme formes de culte.

Douze hommes ont servi la communion. Lorsque le Pasteur a prié au sujet du pain, il a soulevé en haut un plateau contenant six grands pains. Les hommes se sont mis autour et ont rompu le pain en gros morceaux mangeables qu’ils ont distribués aux adorateurs. Lorsque le pain est venu à une rangée, les individus se sont mis debout, ont pris un morceau, ont médité quelques instants, l’ont mangé, et se sont tenus tranquillement debout pour quelques minutes de plus avant de s’assoire. On a servi le vin en coupe commune. Un diacre a passé la coupe argentée tandis que d’autres se tenaient prêts portant une cruche pour remplir la coupe. Puisque l’habillement est important pour les Russes, les gens portaient leurs meilleurs vêtements. Plusieurs étaient habillés en couleurs sombres et la plupart des femmes s’étaient couvertes la tête.

Seulement quelques-unes des plus nouvelles églises baptistes ont des groupes de maison. Les Baptistes ressentent une forte tension entre leur fidélité à une longue et honorable tradition et un effort d’expansion dynamique et efficace dont a fait preuve celles qui ont démarré un ministère des groupes de maison. Bien que le culte baptiste démontre le meilleur de ce qui est traditionnel, il serait difficile de transporter cette expérience traditionnelle dans les groupes de maison. Même les églises baptistes qui ont pris des mesures envers un ministère des groupes de maison traitent actuellement des questions de commande, tout en tentant de garder un équilibre entre les formes traditionnelles et de plus nouvelles formes de ministère.

Le culte d’expression libre de l’Église Rosa est une nouvelle forme prenant racine dans une nouvelle église. Le concept des groupes de maison n’a aucune tradition à conserver, ce qui pourrait expliquer pourquoi l’église attire de plus jeunes gens et de plus nouveaux chrétiens. Les églises plus traditionnelles ont une adhésion plus âgée.

Bombay – Église de la nouvelle vie
Adoration de caractère biblique au milieu d’une société spiritualiste

La langue, le premier système de signe, est une question dans le contexte multiculturel de Bombay. Des cultes hebdomadaires de célébration se conduisent en langues dans la région de Kalina de Bombay. Une fois par mois tous se réunissent pour tenir un culte de célébration en anglais traduit en Hindi. Encore de langues sont employées au niveau des groupes de maison. Le premier culte de célébration du dimanche auquel nous avons assisté a été celui de l’église anglophone de Bandra.

Lorsque nous sommes entrés dans la salle d’école privée, plusieurs hôtes nous ont chaudement accueillis en poussant des louanges au Seigneur. À une table située à l’avant du hall se trouvaient les éléments de communion. Épinglé à la nappe était un écriteau: «Jéhovah Jireh, Gen. 22:8». À peu près de la moitié des 400 places de la salle étaient occupée lorsque le culte a commencé et toutes les places se sont occupées au cours de l’événement.

L’équipe de culte avait trois guitares électriques, un clavier, une flûte, une trompette, cinq tambourines, une batterie de tambours, et quatre chanteurs. On a passé une heure de temps en adoration, entremêlant des chants en anglais et en Hindi, louanges, prières, et témoignages. On rétroprojetait à un écran les mots des chansons. Les adorateurs se sont activement impliqués en tapant les mains, ondulant, et se remuant à la musique. Se tenant au rangée d’avant, devant l’équipe de culte, faisant face à l’avant de l’église, un groupe de six jeunes filles munies de tambourines exécutaient des routines chorégraphes pendant les chants. C’était tout à fait différent des danses à Accra et des ballets en Russie. L’église a prié particulièrement pour les musulmans ce dimanche, puisqu’il était le mois de Ramadan. On priait selon un calendrier de prière de 30 jours en faveur des musulmans. Après la première heure, le pasteur a donné quelques mots d’encouragement aux assistants de redresser tous les rapports mutuels qui auraient pu être cassés.

Seize hommes sont venus en avant pour servir la communion. Ils ont encerclé la table de communion, se sont tenus les mains, et ont prié. Puis, il ont servi du pain plat indien (chapati) rompu en petits morceaux et placé sur 10 assiettes. Les communicants ont pris de ce pain, l’ont rompu en de plus petits morceaux, en ont mangé et en ont offert à d’autres. Bientôt l’assistance prenaient et donnaient du pain. Des uns ont profité du moment pour traiter toute barrière entre eux, de sorte que les croyants puissent venir à la table du Seigneur en unité. Ensuite, on a distribué une dizaine de tasses communes. Cette communion s’est avérée un vif moment d’adoration concentrée sur qui le Christ est. À la fin du culte de communion, les 16 hommes ont fait passer de gros bocaux en plastique pour recevoir une offrande.

Un regard rapide sur la liste de 12 systèmes de signes donne une idée de l’unique manière indienne dont on les emploie. Les systèmes écrit, numérique, et imagé sont impliqués dans les images projetées et sur les bannières. Non seulement les langues multiples mais également les costumes (un mélange de styles de sari, Punjabi et occidentaux, sportif et formel, avec et sans bijouterie et foulard) communiquent la diversité des gens qui adorent en unité. La durée du culte a été une fonction du système temporel. La communion a souligné les olfactif, spatial et tactile d’une manière unique. Les systèmes de signes ont été employés de manières semblables dans les groupes de maison et lors des plus grands cultes de célébration.

Bien que la taille des assistances ait varié, cette courte description s’est avérée assez typique des réunions de culte auxquelles nous avons assisté à Bombay. Les réunions des groupes de maison, les réunions spéciales de prière, et les réunions des chefs ont tous commencé par un moment d’adoration. Toutes les réunions ont alloué du temps significatif d’adoration laquelle a, au minimum, des éléments de musique, de louange, et de témoignage. Parfois quelqu’un a joué à la guitare bien que l’instrument de choix semble être le tambourine.

Dans les groupes de maison, nous nous sommes souvent assis ensemble sur le plancher chantant et adorant Dieu. Puisque les chansons étaient celles utilisées dans les plus grands cultes, les gens les connaissaient. Un affichage coloré de bannières facilitait l’adoration dans le grand culte de célébration, alors que des affiches portant des versets bibliques décoraient habituellement les murs des maisons. Ceux-ci sont principalement en anglais, quelques-uns étant en Hindi.

La communion et l’offrande faisaient aussi partie des groupes de maison que l’on désigne «églises de maison», c’est-à-dire, les groupes ayant au moins dix croyants baptisés. Là-bas le culte était plus structuré et l’enseignant biblique plus formel. Nous nous sommes enquis sur le baptême. Une fois qu’une personne croit en Christ l’église la baptise tout de suite. Le baptême ne se produit pas toujours lors d’un culte formel, plutôt quelques gens du groupe de maison pourraient se réunir à la mer un jour de la semaine pour baptiser de nouveaux croyants.

Les témoignages, y compris ceux portant sur des guérisons spirituels et physiques, faisaient partie importante de chaque réunion. Un hôte d’une maison, un homme de 65 ans, a témoigné de comment il avait été un alcoolique. Il s’assiérait dans son petit magasin devant la maison boire, tandis que le groupe de maison s’est réuni, et de cette façon il a entendu un peu de ce qui se passait dans la réunion. Bien qu’il fût un homme religieux, il n’avait pas de paix. «Il y a un an je suis venu à Jésus et j’ai cessé le boire,» a-t-il rapporté, «et le mois dernier j’ai été délivré des cigarettes.»

Cette atmosphère d’adoration renforce le croyant. Nous avons parcouru quelques 200 mètres le long d’une ruelle étroite pour nous rendre à une réunion de groupe de maison. En regardant autour, en une autre partie de la ville, j’ai aperçu tous les quelques mètres un tombeau décoré de guirlandes et de bouquets de fleurs. En certains, il y avait de l’encens qui brûlait. Le nombre de tombeaux est devenu oppressif, presque accablant. Ainsi sommes-nous entrés dans la petite maison, laissant nos chaussures par la porte, pour nous joindre à d’autres chrétiens, nous mettre bientôt à chanter les louanges de Dieu. Le sens accablant d’oppression a commencé à s’enlever.

L’adoration est un facteur principal dans le maintien de la victoire dans la bataille spirituelle qui entoure manifestement et continuellement le croyant à Bombay. Plus tard cette nuit nous sommes partis de la maison pour le long voyage à notre hôtel. Nous avons passé devant tous les mêmes tombeaux, mais maintenant je les voyais dans une lumière différente. Nous marchions au long du chemin, remplis de la joie du Seigneur, pensant à la puissance des croyants éparpillés tout au travers de Bombay dans leurs groupes de maison, louant et adorant Dieu.

Caracas
L’adoration, un reflet de la vérité biblique

Les gens arrivaient toujours au groupe de maison lorsque la réunion s’est ouverte par une lecture du psaume 63. Les diverses conversations dans la pièce se sont apaisées et tous se sont mis à écoutait l’Écriture. Nelly a prononcé une prière et puis une jeune femme a commencé à gratter à  la guitare. Les mots de la chanson étaient écrits à un grand tableau à la vue de tout le monde. Nous nous sommes mis à chanter tranquillement: «Tempraro yo te buscaré...» élevant le volume comme le chant a continué. Des gens arrivaient durant les quelques dix minutes que l’on a chanté.

Les systèmes de signes ont une utilisation distincte à Caracas. Les systèmes écrit et numérique jouent un plus grand rôle et le temporal s’organise différemment. Le kinésique est plus discret. Les acoustique et verbal identifient la réunion comme de culture latine. Donné l’emphase forte sur l’enseignement, le verbal domine. Les groupes de maison auxquels j’ai assisté avaient généralement des périodes courtes de culte et davantage de temps concentré sur l’étude biblique.

Des programmes écrits aident à relier les groupes de maison et les cultes de célébration. Ces imprimés faisaient partie des cultes d’adoration à Caracas, ainsi que dans quelques églises au Ghana et à Chicago. De telles brochures s’avèrent utiles là où on ne parle qu’une même langue, où tous sont alphabètes, et où le matériel est disponible à un prix abordable.

Dans un des groupes de maison de Caracas, Gloris, le chef de groupe, a dirigé une étude biblique en utilisant des questions imprimées sur le programme d’église. «En quelles actions consiste l’adoration de Dieu? Sentez-vous toujours la satisfaction en adorant Dieu? À la première question des gens ont répondu: «Prier. Chanter. La manière dont on se comporte». Quelqu’un y est intervenu: «Même les oiseaux louent Dieu tout au début de matinée. Si les animaux le louent, combien plus nous autres!» La discussion s’est alors dirigée vers la manière dont les gens adorent. Ils ont convenu que dans l’église, les instruments peuvent aider à adorer Dieu. Quelques membres ont admis qu’ils n’apprécient pas les instruments électroniques modernes, mais ils ont toujours reconnu leur validité dans le culte.

Le culte auquel j’ai assisté à l’Église Dios Admirable s’est consacré entièrement à l’adoration lors du 30ième anniversaire de l’église. Le programme du jour, consistant en chants chorégraphiés, a employé de façon dramatique les systèmes kinésique, optique, spatial, solide, audio, et verbal. Une femme a ouvert le culte en annonçant que l’assistance est invitée à se tenir debout ou s’asseoir et à chanter ensemble ou rester à l’écoute. Les chanteurs consistait en douze femmes et quatre hommes, à part les six membres de l’orchestre et trois femmes qui ont exécuté une routine classique de danse en faisant onduler des bannières. Les chanteurs se sont mis à genoux, se sont courbés, ont levé les mains, et se sont remués de manière appropriées selon les idées exprimées par les chansons. L’adoration était le sujet des mots parlés et chantés. «Toute la création te chantera. Tu es le Roi, pur et saint, sans péché.»

Au point médian du culte d’une heure et demie, les diacres ont reçu la collecte et ont fait des annonces. Vers la fin, le Pasteur a pris la parole, invitant les gens à se soumettre à Dieu comme un acte d’adoration.

Chicago — Église communautaire de la nouvelle vie
Impliquer tout le monde dans l’adoration

Nous sommes entrés dans une salle de spectacle de lycée au battement fort de musique animée. L’équipe de culte, sous la conduite de Asa App, est composée de quatre chanteurs, deux guitares, un saxophone, un clavier, et une batterie de tambours assisté par un système approprié d’amplification. J’ai aperçu des gens chanter et taper les mains au battement et d’autres soulever des mains en adoration. Même pendant l’ouverture du culte, certains allaient à l’avant de l’église, se mettre à genoux près de la plateforme pour prier. Ci et là dans assistance plusieurs personnes adoraient au tambourine.

Tandis que tout ceci se produisait, encore de monde est entré dans la salle de lycée à 1.000 places. Un certain niveau de bruit s’entendait en dessous de la musique. Avant de prendre place, des gens se sont remués saluer d’autres, souvent par une étreinte. Parfois on a fait un geste aux personnes de l’autre côté de la salle. Ces gens, qui habitent une ville bruyante au milieu de multiples activités, savent bien se concentrer sur le culte tout en se déplaçant. Plusieurs systèmes de signe aident ces gens à participer les uns avec les autres, dirigeant le groupe vers une adoration unifiée. Tout se faisait typiquement à l’américaine par son absence de formalité quant à l’habillement et à la salutation.

L’équipe de culte avait bien répété et savait sa musique. L’adoration a continué encore 30 à 40 minutes. Les mots étaient projetés dans un ordre planifié selon le thème du message. À la fin de quelques chansons, on a applaudi le Seigneur de manière adorante.

Une phase de la célébration du dimanche matin est ce que l’église traditionnelle appelle les annonces, mais j’hésite à employer ici ce terme. On a souligné des événements spéciaux. Un nouveau groupe de maison allait démarrer, donc son chef s’est présenté pour être interviewé et consacré par la prière. Elle a raconté comment Dieu avait dirigé dans la formation de ce nouveau groupe et a présenté un défi puissant sur la valeur des groupes de maison. Pendant que les chefs donnaient des annonces, d’autres passaient les boîtes d’offrande. Quelqu’un a expliqué aux visiteurs qu’ils n’étaient pas obligés de donner. Au lieu de cela, on leur a souhaité la bienvenue en leur distribuant une brochure au sujet de l’église.

Cette église a récemment démarré un culte parallèle d’adoration en espagnol en raison du nombre croissant de groupes de maison hispanophones. Puisque leur nombre s’est tellement augmenté, l’église a engagé à temps plein l’homme qui a mis sur pied ce ministère. Tout comme la langue est évidemment différente, les autres systèmes de signe ont également des différences importantes. Même la distance entre les personnes qui se tiennent debout en parlant les uns avec les autres diffère selon les cultures et pourrait entraver la communication entre deux cultures.

Tandis que la plupart des groupes de maison dans cette église ont de bons programmes d’étude biblique et de tutelle, l’adoration couplée à la prière donne aux gens une force spirituelle additionnelle dont ils ont besoin. Le nombre de personnes qui assistent à un groupe de maison ne semble pas importer sur l’efficacité de l’adoration. Gus a démarré un groupe avec six personnes. Une de ces gens joue de la guitare et dirige une session de culte de 20 minutes. Le groupe de Maria, par contraste, consiste en 15 femmes. Elle joue de la guitare et dirigent les chants d’une manière également adorante. Ces groupes, en commun avec plusieurs des groupes de l’Église communautaire de la nouvelle vie, emploient des feuilles imprimées de chansons préparées par un des membres.

Lorene a dirigé la musique pour le groupe dont son mari John est le chef, tout en jouant de la guitare. Les sept enfants qui y assistent ont été introduits lors de ce moment de la réunion et ont participé aux chants. Une des chansons était pour enfants. Dans plusieurs des groupes de maison auxquels nous avons assisté, des maris et leurs épouses travaillent ensemble en employant leurs dons de l’Esprit dans le ministère de manière complémentaire.

Une adoration véridique se fait en esprit et en vérité. Aujourd’hui, tout comme à l’ère biblique, elle s’exprime par les systèmes humains de communication. L’adoration devient souvent synonyme identique de son expression extérieure. Tozer a bien énoncé ce phénomène:

Nous luttons pour comprendre les choses spirituelles en les comparant aux naturelles; alors, peu à peu ces choses naturelles deviennent si étroitement identifiées avec les spirituelles que les spirituelles en souffre considérablement par conséquent.

Une des tâches de l’enseignant chrétien illuminé est d’internaliser l’adoration et d’élever les concepts religieux des gens d’église au-dessus des figures et des allégories qui leur ont permis de saisir ces concepts en premier lieu. La figure est la boîte en laquelle le bijou brillant est porté; mais il est étonnamment facile de confondre la boîte avec le bijou et de ne rien rechercher davantage.6

Comme Tozer le suggère, l’adoration peut devenir complètement identifié avec quelque rituel ou forme que l’on emploie dans le culte. Aussi, comme la femme samaritaine a suggéré, le culte peut-il être identifiée avec un endroit. Ce chapitre a traité les formes extérieures employées pour exprimer l’adoration dans les églises étudiées, reconnaissant que la recherche ne pourrait traiter de manière adéquate la véritable adoration spirituelle.

L’adoration dans les églises étudiées ne met guère d’emphase sur la tradition. Puisque ces églises oeuvrent dans des contextes où le culte traditionnel avait été identifiées avec un bâtiment, elles cherchent à exprimer le culte de nouvelles manières. Ainsi, elles parlent souvent de nouvelles outres pour le vin nouveau. En même temps, l’adoration a lieu au-dedans des cultures où le culte s’exprime de certaines manières depuis jadis. Ces influences affectent comment on regarde les choses telles que l’habillement, les instruments musicaux, les mouvements corporaux, le silence, et tous les autres signes de communication humaine relatifs à l’adoration.

Points clés

·         Une plus grande participation dans l’adoration est reflétée par l’utilisation intentionnelle jusqu’au nombre maximal des 12 systèmes de signes.

·         Les importantes formes culturelles d’adoration influencent la manière dont on adore dans le grand groupe comme dans le groupe de maison.

·         La diversité culturelle des formes d’adoration est reflétée dans les différentes expressions des systèmes de signe appliqués au culte.

·         Les formes culturelles d’adoration peuvent devenir synonymes de l’adoration, plutôt que des manières d’exprimer l’adoration.

·         Chaque partie de notre humanité — cœur, âme, esprit, et force (Mc 12:30) — peut être exprimé en adoration et dans les groupes de maison et dans le grand groupe.

·         L’Esprit de Dieu est la source de toutes les vraies expressions d’adoration chez les individus, les groupes de maison, et les assemblées.

·         L’adoration dans les groupes de maison tend à refléter l’immanence de Dieu tandis que le culte en grand groupe reflète sa transcendance.

·         L’adoration est l’âme de la réunion des groupes de maison.

·         L’adoration est la ligne de front de la guerre spirituelle contre et les ennemis sataniques extérieurs ainsi que les péchés intérieurs.

Notes

1. William A. Beckham, The Second Reformation (Houston: Touch Publications, 1995), 76.

2. Ibid., 83 à 93.

3. Donald K. Smith, Creating Understanding (Grand Rapids: Zondervan, 1992), 144.

4. Ibid.

5. Elizabeth Roberts, Xenophobe’s Guide to the Russians (London: Ravette Books, 1993), 9.

6. A. W. Tozer, That Incredible Christian (Camp Hill, PA: Christian Publications, 1964), 89.